Air Primera met la clé sous la porte. La compagnie scandinave qui proposait des vols low cost et notamment un aller simple Paris-New York à 99 euros, a annoncé sa faillite.
Primera Air, qui proposait des vols Paris-New York à 99 euros, fait faillite
C'était sûrement trop beau pour pouvoir durer ! La compagnie low cost Primera Air proposait des vols longue distance à bas coûts. Basée à Copenhague, elle s'était spécialisée dans les vols charters vers des destinations ensoleillées au sud de l'Europe avant de miser en 2018 sur les vols transatlantiques bon marché. Et elle offrait même du jamais vu : 99 euros l'aller simple pour le lancement de la ligne Paris-New York.
Mais la compagnie scandinave a annoncé sur son site internet qu'elle cessait ses opérations ce mardi 2 octobre 2018. Primera Air a mis en cause les retards de livraison d'Airbus qui l'ont obligée à affréter des appareils pour assurer les vols. Et de préciser dans un communiqué : « Incapables de trouver un accord financier avec notre banque, nous n'avons pas d'autre choix que de nous déclarer en faillite ».
La pérennité du low-cost long-courrier en question
Pour rappel, Primera Air a été créée en 2003 et était à l'origine une compagnie charter. Elle n'a pas su résister à l'énorme concurrence sur le marché transatlantique qui tire de plus en plus le prix des billets vers le bas, alors que le prix du pétrole, lui, augmente et alourdit les coûts. Elle avait ouvert en mai 2018 la ligne Paris-New York au prix d'appel de 99 euros l'aller simple, suivie cet été de Paris-Boston et Paris-Toronto. En outre, des vols au départ de Londres Stansted vers Washington et New York étaient aussi disponibles.
Au final, les voyageurs qui pensaient faire une affaire et avaient réservé leurs billets à l'avance se retrouvent lésés. Il est en effet, presque certain que la compagnie ne les remboursera pas. Une chose est sûre, cette faillite relance le débat sur la pérennité du low-cost long-courrier. Si au début des années 2000, le phénomène low-cost sur le court et le moyen-courrier étaient en plein essor, un grand nombre de transporteurs ont rapidement fermé la porte comme la suédoise Goodjet. Seules les compagnies Ryanair et Easyjet résistent, mais pour combien de temps encore ?