Pour financer le coûteux bouclier tarifaire, l'État serait tenté de piocher dans la manne des renouvelables. L'éolien et le solaire pourraient en effet être mis à contribution pour soulager les finances publiques.
Le bouclier tarifaire évite aux Français de voir fondre leur pouvoir d'achat à cause de la flambée des prix de l'énergie. Mais il coûte cher aux finances publiques, 20 milliards d'euros pour 2022, ce qui oblige l'État à trouver de nouvelles recettes en vue du financement du dispositif. Les filières de l'éolien et du solaire vont très certainement être mis à contribution. Selon Les Échos, les pouvoirs publics ont l'intention de relever le plafond de l'ensemble des contrats solaires et éoliens, un plafond qui limite jusqu'à présent les montants que les producteurs devaient reverser à l'État en cas de hausse des prix de l'énergie.
Déplafonnement des versements
La période visée par ce « déplafonnement unilatéral » irait du 1er avril au 31 décembre 2022, mais le gouvernement pourrait renouveler le dispositif. Les surprofits dans ces deux secteurs atteindraient 3 milliards d'euros sur les trois prochaines années. Mais dans les faits, les renouvelables pourraient rapporter encore plus gros aux finances de l'État. Selon France Energie Eolienne (FEE), les deux secteurs seraient en mesure de faire économiser ou de reverser à l'État 14,4 milliards d'euros sur deux ans !
D'importantes économies à réaliser
Le système qui a permis aux énergies renouvelables de s'implanter en France (et qui a demandé un certain investissement de la part de l'État) « permet de redistribuer les fruits de la transition énergétique à la population », a expliqué Michel Gioria, délégué général de FEE. Cette somme est l'addition du versement du trop-perçu par les entreprises en 2021 (3,3 milliards) et 2022 (5,5 milliards estimés), car les tarifs du marché sont passés au-delà du tarif fixe. À cela s'ajoutent les recettes des deux secteurs, soit 6 milliards d'euros.