Il est de bon ton d’opposer les méchants capitalistes du système financier et la gentille sécurité sociale productrice de solidarité et d’intérêt général. La réalité est pourtant un peu différente de cette logique binaire.
Les banques capitalistes au secours de la sécurité sociale
Ce graphique, proposé sur le site de la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES), nuance en effet fortement les idées reçues:
Comme on le voit, 54% de la dette sociale en France est portée par des banques capitalistes, et 33% par des banques centrales. Du point de vue de la répartition géographique de ce portage, on remarquera que les Français ne représentent pas plus de 11% des détenteurs de la dette sociale, et que l’essentiel de celle-ci est aujourd’hui détenue par des Britanniques et des Asiatiques (Chinois et Japonais principalement).
Les pays européens n’interviennent qu’en troisième rang (avec un petit 7% pour l’Allemagne).
On attend donc avec impatience les mesures protectionnistes et anticapitalistes promises par tous ceux qui, aux élections présidentielles, expliquent que la sécurité sociale est un pilier essentiel de la société française. L’augmentation inévitable des dépenses sociales prévues par ces programmes ne manqueront pas de créer un effet tenaille tout à fait destructeur.
Les grandes victimes de ces illusions seront les assurés sociaux, qui sortiront ruinés de ces miroirs aux alouettes.
Article écrit par Eric Verhaeghe pour son blog