Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a estimé, lors d'une rencontre avec des journalistes de la presse diplomatique, mardi 21 mai, que l'euro « n'a jamais été aussi menacé » à cause du risque de crise économique lié aux guerres commerciales et de dirigeants européens qui souhaitent la fin de la monnaie unique.
Pour Bruno Le Maire, l'euro est menacé
« Il y a ceux qui considèrent comme moi que l'euro est désormais menacé. Il n'a jamais été aussi menacé », a déclaré Bruno Le Maire lors d'une rencontre avec des journalistes de la presse diplomatique, mardi 21 mai. Selon Le Figaro, le ministre français de l'Economie a aussi mentionné « le risque de surévaluation des actifs et de retour d'une crise financière ».
Selon lui, la menace est due au risque de crise économique lié aux guerres commerciales et de dirigeants européens qui souhaitent la fin de la monnaie unique. Le ministre a ainsi évoqué les élections européennes qui se dérouleront dimanche 26 mai et pour étayer ses propos a parlé du vice-président du Conseil italien et chef de la Ligue : « Salvini est soutenu par Mme Le Pen, par d'autres conservateurs radicaux en Europe et donc eux font un choix qui a le mérite de la clarté, qui est celui de la disparition de l'euro et le retour à des monnaies nationales. »
Un risque de crise économique lié à la guerre commerciale sino-américaine
La fin de l'euro pourrait donc découler d'une poussée des nationalistes d'extrême-droite au Parlement européen, annoncée par les récents sondages. En outre, selon Bruno Le Maire, la monnaie unique est aussi en péril à cause d'un « risque de crise économique que l'on voit poindre avec les guerres commerciales entre la Chine et les États-Unis ».
Et pour cause ! Ce conflit commercial est entré dans une nouvelle phase mi-mai avec l'interdiction de livraisons technologiques à Huawei, le deuxième fabricant mondial de téléphones portables. Enfin, la pérennité de l'euro, qui fête en 2019 ses 20 ans d'existence, est aussi mise en danger, alors que la zone euro souffre d'une croissance faible comparée à celle des États-Unis.