Fillon : « Chef d’entreprise est quasiment devenu l’équivalent de repris de justice »

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Par Tugdual de Dieuleveult Modifié le 6 mars 2013 à 18h00

Invité sur RMC et BFMTV mercredi 6 mars, François Fillon, ancien Premier ministre s'en est pris à l'attitude du gouvernement envers les chefs d'entreprises tout en se prononçant pour l'abolition des parachutes dorés. "Le climat qui a été créé en France envers les entreprises est désastreux. On est le seul grand pays moderne où les entreprises sont montrées du doigt, critiquées en permanence, vilipendées, trainées dans la boue et où le métier de chef d'entreprise est quasiment devenu l'équivalent de repris de justice. Ça n'a aucun sens. Le discours de Montebourg sur les entreprises... Tout cela, ce sont de petits faits, mais mis bout à bout, cela créé un climat défavorable à l'entreprise en France".

Sur les parachutes dorés, François Fillon s'est prononcé pour leur interdiction mais a nuancé ses propos sur la réussite ou l'échec des dirigeants : "Le texte suisse interdit les parachutes dorés. Je suis pour l'interdiction des parachutes dorés (...) Si quelqu'un réussit très bien, créé des centaines de milliers d'emplois, qui procure à son pays du produit intérieur brut en plus, franchement, ça ne me gêne pas qu'il gagne beaucoup d'argent. Ce qui est choquant, ce sont tous ces gens qui ont échoué et qui partent avec un parachute doré".

En France, "on les avait taxé, précise l'ancien Premier ministre. C'est sous mon gouvernement que les choses ont été faites. Et nous avions demandé au patronat d'adopter une charte de bonne conduite pour que les dirigeants qui font perdre de l'argent à l'entreprise ne partent pas avec des parachutes dorés".

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Journaliste pour RMC.fr, Tugdual de Dieuleveult a demarré sa carrière à la télévision en réalisant un documentaire pour Canal+/Lundi Investigation (Dieuleveult : enquête sur un mystère). Il s'investit dans l'ONG Solidarité Internationale et part au Darfour en 2008 pour la Journée Mondiale de l'Eau. En 2010, il rejoint l'équipage de La Boudeuse en Amazonie et participe à l'élaboration de deux documentaires diffusés sur France 5. Il se spécialise ensuite sur le web et collabore avec plusieurs rédactions dont Europe 1, Atlantico, Oh My Food et RMC depuis 2012. Il a intégré Economie Matin dès sa création.

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