Nous estimons que la rigidité administrative qui pèse sur nos entreprises nous fait perdre plus de 1 % de croissance par an. Ce gain de croissance potentiel est de facto dévoré par le monstre qu'est la machine administrative, ses lenteurs et ses rigidités délirantes et inadaptées à la compétition internationale du XXIe siècle.
Il faut saluer certaines mesures déjà votées, comme par exemple le principe que le silence de l'administration qui vaut désormais acceptation et non plus refus d'une demande d'une entreprise. Ou encore celui du « dites-le-nous en une seule fois » sauf que concrètement cela ne s'applique pas et que nous continuons, nous entrepreneurs, à rémunérer des salariés à plein temps pour donner, en continu, des informations à l'administration.
Ce sera une bouffée d'air frais pour nos entreprises, qui ont toujours besoin de simplicité à long terme pour se développer.
Sur la fiche de paie c'est un grand pas en avant. Plus aucun salarié n'arrive à comprendre les 40 lignes de ses fiches de paie tellement elles sont complexes. Cela constitue aujourd'hui un véritable souci de lisibilité, tant pour l'entrepreneur que pour le salarié. Sans nostalgie, il faut comparer pour comprendre. Il y a 35 ans, ces mêmes fiches de paie ne faisaient que cinq lignes. Il faut savoir que les employeurs dépensent en moyenne entre 17,50 et 21,50 euros par mois pour chaque feuille de paie. Un chiffre qui peut même grimper jusqu'à 33 euros dans certaines entreprises. La simplification devrait permettre de ramener le coût d'une fiche de paie à 12 euros par mois. Ce n'est pas rien.
Dès lors, et sans attendre, il faut alléger les formalités gargantuesques et les obligations comptables, fiscales et sociales qui pèsent sur nos entreprises. Il s'agit de réorienter l'énergie dépensée par l'entreprise pour effectuer ces tâches non productives à des tâches qui contribueront à faire grandir utilement l'entreprise.