Le groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles) né de la fusion entre l'italien Fiat et l'américain Chrysler, avait jusqu'alors été épargné par le scandale des moteurs truqués qui a frappé de plein fouet Volkswagen et qui s'est répandu dans le monde entier. En mai, c'est le Japon qui a découvert la triche de Mitsubishi et Nissan. Mais voilà que le dossier revient au pays de Volkswagen avec des soupçons de fraude chez Fiat.
Et un nouveau tricheur, un !
Selon le journal allemand "Bild am Sonntag", Fiat Chrysler Automobiles est désormais soupçonné de fraude aux émissions du Diesel. Les autorités allemandes sont tellement convaincues des faits qu'elles ont déjà prévenu la Commission Européenne et les autorités italiennes, ce qui laisse supposer que le scandale ne se cantonnera pas au seul territoire allemand.
Mais, surtout, les soupçons ont été fortement renforcés lorsque Fiat a décidé de faire la sourde oreille. Comme Google qui ne veut pas se plier à la CNIL concernant le droit à l'oubli, Fiat aurait refusé toute coopération avec les autorités allemandes. Le groupe italo-américain ne veut répondre qu'aux autorités italiennes, autorités dont les dirigeants sont très proches.
Un nouveau scandale européen à l'horizon ?
L'absence de coopération a donc conduit les autorités allemandes à demander de l'aide aux autorités italiennes. Les Allemands veulent en effet tirer au clair les irrégularités repérées lors des tests des émissions de modèles Fiat, tests réalisés dans la foulée du scandale Volkswagen.
La question qui reste en suspens, désormais, est la suivante : est-ce que les irrégularités, s'il y en a, se cantonnent aux modèles vendus en Allemagne ou est-ce qu'elles concernent tous les pays européens ?