Stellantis, le nom du nouveau groupe formé par le français PSA et l'italo-américain Fiat Chrysler, doit toujours voir le jour à la fin du premier trimestre 2021. Malgré l'effondrement du marché automobile…
Le groupe Fiat Chrysler (FCA), qui comprend les deux marques italienne et américaine, ainsi que Jeep, Maserati, Alfa Romeo, Dodge et Ram, a présenté ses résultats du deuxième trimestre. À l'image de bon nombre de concurrents, ils sont très affectés par la crise sanitaire du coronavirus, qui a paralysé l'activité automobile et une grande partie de l'économie à partir de mi-mars. FCA a vendu 424.000 véhicules durant cette période, un volume en chute libre de 63% par rapport à l'an dernier. Le chiffre d'affaires a plongé de 56%, à 11,7 milliards d'euros. La perte nette s'établit à 1,04 milliard d'euros. De très mauvais chiffres bien sûr, mais moindre que les estimations qui donnaient des pertes à hauteur de 2 milliards d'euros.
Des résultats moins mauvais que prévu
En revanche, les ventes se montrent pires qu'estimé : les économistes s'attendaient à 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Pour Mike Manley, le patron de FCA, ce deuxième trimestre a montré « comment les actions décisives prises et la contribution extraordinaire des personnes ont permis de contenir l'impact de la crise liée au Covid-19 ». Fiat Chrysler échappe à la catastrophe annoncé : le directeur financier du constructeur avait ainsi pronostiqué que ce deuxième trimestre serait le pire de l'année, mais finalement c'est le premier qui a fait encore moins bien avec 1,7 milliard d'euros de pertes.
En attendant la fusion avec PSA
FCA espère désormais le rebond : les usines un temps fermées sont maintenant opérationnelles, le réseau de concessionnaires a repris les ventes, et « nous avons la flexibilité et la force financière pour faire avancer nos plans ». Les plans en question sont, bien sûr, la fusion avec PSA. Le groupe français, qui s'en est mieux tiré que FCA avec un bénéfice net de 595 millions d'euros (mais une chute des ventes de 34,5%), va devenir Stellantis une fois le mariage avec FCA validé par les autorités de la concurrence.