Etats-Unis : des hommes de loi veulent fermer la prison de Guantanamo pour faire des économies

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Par Laure De Charette Modifié le 25 juillet 2013 à 3h03

Alors qu'un prisonnier coûte en moyenne 32 000 euros en France par an (et 50 000 euros aux Etats-Unis), dans la prison la plus célèbre du monde, Guantanamo, les coûts s'envolent. Chaque prisonnier coûte la modique somme de 2 millions d'euros par an, soit soixante-deux fois la moyenne française, comme le rapporte Business Insider. Et qui paie ? Les contribuables américains ! Le pire, c'est que la plupart de ces 166 terroristes présumés, arrivés pour certains il y a dix ans en provenance d'Afghanistan, ont été blanchis et sont jugés "libérables" par les autorités militaires. De l'argent jeté par les fenêtres ? Oui, affirment des législateurs américains, qui demandent la fermeture immédiate du « camp Delta ».

Les Etats-Unis veulent réaliser des économies de grande ampleur

Les Etats-Unis sont entrés dans une logique d'économies drastiques. Ils ont mis en place pour la première fois de leur l'histoire une procédure appelée le « séquestre » qui consiste à économiser de manière automatique 65 milliards d'euros d'ici la fin de l'année dans les comptes publics (et 1 200 milliards de dollars dans les dix prochaines années !). Dès lors il faut bien couper dans les dépenses ! Pourquoi ne pas vider la prison la plus chère de l'histoire des États-Unis ?!

Fermer Guantanamo : encore un coût important

Le problème, c'est que d'après certaines estimations, libérer ces hommes va aussi coûter cher, très cher, au pays : on évoque une enveloppe de 80 millions de dollars nécessaire pour fermer la prison et transférer les détenus. En mai dernier, le Congrès a refusé de financer cette somme, au grand dam de Barack Obama.

Le Président des Etats-Unis a promis en avril dernier de redoubler d'efforts pour fermer la prison de Guantanamo, située sur l'île de Cuba, où un nombre croissant de détenus observent une grève de la faim. Pour l'instant sans succès.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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