La pandémie de Covid-19 menace d’effacer les gains obtenus sur le plan des possibilités économiques offertes aux femmes, creusant les écarts qui persistent entre les sexes, met en garde le Fonds monétaire international (FMI).
Les femmes font plus souvent des métiers « exposés »
Si l’épidémie de Covid-19 a été un coup dur pour les économies de la quasi-totalité des pays, les femmes ont été les premières à ressentir ses effets. Les inégalités des sexes, qui persistent à travers le monde, ont une nouvelle fois rendu les femmes plus vulnérables et ont dégradé leur situation économique, pointe le Fonds monétaire international (FMI).
Pourquoi donc ces effets disproportionnés sur les femmes ? Selon le FMI, les femmes tendent davantage que les hommes à travailler dans les secteurs sociaux, tels les services, la distribution, le tourisme et l’hôtellerie. Ce sont des secteurs qui exigent des échanges en face à face, le télétravail y est rarement possible. Avec les mesures de confinement décrétées à travers le monde, les femmes ont été très nombreuses à avoir dû arrêter le travail.
Investir dans les femmes, c’est leur offrir un meilleur avenir économique
Si les femmes sont surreprésentées dans ces métiers, dans des pays développés comme les États-Unis, leur proportion dans ces secteurs est à peine plus importante que celle des hommes : 54% aux États-Unis par exemple. Mais elle monte sensiblement dans les pays en voie de développement. Au Brésil, elle est de 67% par exemple.
Afin de résorber ces inégalités, le FMI recommande aux gouvernements de privilégier les politiques budgétaires sensibles au genre, comme l’investissement dans l’éducation des femmes, les subventions à la garde des enfants et les congés parentaux.