La crise économique causée par l’épidémie de Covid-19 a frappé les femmes beaucoup plus que les hommes. En douze mois, à travers le monde, les femmes ont vu leurs revenus amputés de 800 milliards de dollars, selon Oxfam.
5% des emplois occupés par les femmes ont disparu ces douze derniers mois
Si les femmes souffrent plus que les hommes lors de chaque crise économique, c’est également vrai concernant la crise économique actuelle. Entre mars 2020 et mars 2021, les femmes à travers le monde ont vu leurs revenus baisser pour un total de 800 milliards de dollars, a calculé l’ONG Oxfam. C’est plus que l’équivalent du PIB de 98 pays.
Depuis que la crise du Covid-19 a commencé, les femmes à travers le monde ont perdu 64 millions d’emplois. C’est 5% de l’ensemble des emplois occupés par des femmes. Les hommes, eux, n’ont perdu que 3,9% de leurs emplois. Et encore, on ne parle que des emplois formels. Il ne faut pas oublier qu’en Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud, la majorité des femmes travaillent dans le secteur informel en tant que vendeuses sur les marchés et travailleuses domestiques.
Sur le marché du travail, les femmes ont été les premières victimes de la crise du Covid-19
Au cours des douze mois écoulés, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à voir le nombre de leurs heures de travail diminuer ou arrêter de travailler tout simplement, notamment pour s’occuper de personnes malades ou âgées. Elles sont plus nombreuses que les hommes à travailler dans des secteurs proposant de bas salaires, peu ou pas du tout de garanties sociales ainsi que des emplois précaires. Les femmes représentent également 70% des travailleurs du secteur médico-social, qui va souvent de pair avec de bas salaires et les expose davantage au risque de contracter le Covid-19.
Oxfam rappelle par ailleurs qu'avant même que le virus ne frappe, les femmes assumaient chaque jour l’équivalent de 12,5 milliards d'heures de travail domestique (cuisine, nettoyage et aide aux membres de la famille dépendantes) non rémunérées. Un travail dont la valeur est estimée à 10.800 milliards de dollars chaque année.