Durant la crise boursière de 2020, un portefeuille composé d’actions d’entreprises dont l’encadrement est féminisé à plus de 40% a surperformé le CAC40, apprend-on de l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises.
L’impact positif des instances de gouvernances féminisées, un constat qui ne se dément pas depuis 2009
C’est un constat qui se renouvelle chaque année depuis 2009 : il existe une corrélation positive entre la présence de femmes au conseil d’administration et au comité exécutif d’une entreprise cotée d’une part et la performance financière et boursière de cette entreprise d’autre part, apprend-on de la dernière édition de l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises réalisée par le professeur Michel Ferrary de Skema Business School.
Pour s’en rendre compte, Michel Ferrary a comparé trois catégories d’entreprises : celles ayant un conseil d’administration et un comité exécutif féminisés (le « Gender Equality Index »), puis les entreprises où les femmes sont absentes de ces institutions (le « Male Index ») et, enfin, les entreprises du CAC40, soit l’indice boursier classique tel qu’il est. Cette année encore (étude menée sur la base des résultats annuels 2020), les entreprises faisant partie de la première catégorie ont bouclé l’année avec de meilleurs résultats financiers et une meilleure performance boursière.
Tant au conseil d’administration qu’au comité exécutif, la présence des femmes est un gage de performance financière
Sur l’année 2020, la rentabilité opérationnelle sur 1 an des 10 entreprises dont l’encadrement est le plus féminisé a été supérieure de 106,22% à la rentabilité des 10 entreprises dont l’encadrement est le moins féminisé. Et sur la période 2016-2020, leur rentabilité a été supérieure de 79,13%.
Le même constat se répète concernant la féminisation du comité exécutif : la rentabilité opérationnelle sur 1 an des 10 entreprises dont le comité exécutif est le plus féminisé est supérieure de 68,80% à celle des 10 entreprises dont le comité exécutif est le moins féminisé. Sur la période 2016-2020, l’écart de rentabilité est de 48,42%.