Et le dernier debout sera…

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Par Bill Bonner Publié le 24 octobre 2019 à 4h32
Etats Unis Fed Taux Directeur
@shutter - © Economie Matin

Les futures actions de la Fed sont prévisibles – et quasiment garanties. Elles mènent droit au désastre, mais un actif sortira gagnant…

Ces derniers jours, de façon tout à fait inhabituelle, nous avons commencé à nous demander comment anticiper les décisions de la Réserve fédérale.

Lorsqu’on connaît les cartes que le joueur le plus gros, le plus bête, le plus riche et le plus ivre va mettre sur la table… on devrait pouvoir en profiter.

Comme nous l’avons vu hier, c’est ce que font un ou plusieurs traders anonymes en ce moment – ils anticipent les décisions de Donald J. Trump et empochent des milliards de dollars.

C’est exactement ce que font les spéculateurs et les brasseurs d’argent les plus prospères de l’industrie financière depuis 30 ans : anticiper les décisions de la Fed.

La Fed finance leurs paris avec du crédit ultra-bon marché. Ensuite, elle garantit quasiment qu’ils ne perdront pas d’argent. Dans les faits, ils ont utilisé l’argent de la Fed pour faire grimper les prix de leurs propres actifs… et ont ainsi gagné plus de 30.000 milliards de dollars.

Pouvons-nous jouer à ce jeu nous aussi ? Peut-être…

Quand les choses se compliquent…

Déjà, notons que la croissance ralentit. Bloomberg :

« Les décideurs chinois se préparent à deux réunions-clé dans les prochaines semaines, avec de nouvelles preuves que tôt ou tard – et tôt plutôt que tard – le chiffre de la croissance du PIB commencera par un 5. »

5% de croissance, c’est le chiffre le plus bas pour la Chine en 25 ans. C’est aussi le signe que non seulement les cheminées des usines chinoises se refroidissent… mais qu’il en va de même pour leurs clients en Europe et aux États-Unis.

Evidemment, les économies se développent et se contractent naturellement. Les marchés grimpent et baissent, c’est bien connu. Les armées avancent… et se replient. Le monde continuer de tourner, en d’autres termes.

Mais pour des raisons qui laisseront perplexes les futures générations de philosophes, les génies d’aujourd’hui ont décidé que leur travail était de mettre fin à cela. Tourner en rond, c’est bien. La hausse, c’est parfait. L’expansion, c’est ce qu’ils veulent.

Mais ni les marchés ni les économies ne seront autorisés à reprendre leur souffle ou à battre en retraite – pas si les autorités peuvent l’éviter.

Ils pensent – en dépit de toutes les preuves, de toute logique, de toute raison – qu’ils peuvent empêcher cela avec de la « liquidité ». Quand les choses se compliqueront, disent-ils, ils ajouteront de l’huile dans les rouages.

Que diable, ils n’attendront même pas que les choses se compliquent. Les voilà qui ajoutent de la « liquidité d’assurance », comme on se sert un verre de xérès l’après-midi pour garder le moral.

Le Wall Street Journal nous en dit plus :

« La Réserve fédérale de New York a injecté 104,15 Milliards de dollars de liquidités temporaires dans les marchés jeudi.

Cette intervention s’est faite en deux parties. La première, par le biais d’une opération d’accord de rachat à terme qui durera 15 jours et a ajouté 30,65 milliards de dollars. La seconde, par une opération de repo sur un jour atteignant au total 75,5 milliards de dollars. »

D’ici peu, les autorités sortiront les alcools forts – encore plus de liquidités. Ce breuvage néfaste ne prend qu’une seule forme – de la nouvelle monnaie. C’est la monnaie lancée en 1971, qui a depuis perdu 97% de sa valeur par rapport au modèle pré-1971.

Une mêlée dévastatrice

Comment anticiper et tirer parti de la nouvelle monnaie bon marché des autorités ? C’est tout simple : conservez l’ancienne monnaie – l’or.

En termes d’ancienne monnaie, les actions américaines ont perdu près d’un tiers de leur valeur depuis 1971. La prochaine crise en effacera probablement un tiers de plus.

Quant aux gens qui espèrent financer leur retraite avec de la nouvelle monnaie provenant des autorités, ils seront sans doute sérieusement déçus. Ils toucheront peut-être leur argent… mais il n’achètera sans doute pas autant qu’ils l’espéraient. Ils s’en tireraient probablement mieux avec l’ancienne monnaie.

Comme l’a formulé notre vieil ami Richard Russell, ce qui va suivre sera la mêlée la plus féroce, dangereuse et dévastatrice de l’histoire financière.

Et lorsque la poussière retombera, l’or sera le dernier debout.

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Fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information financières pour les investisseurs particuliers.

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