Les États-Unis de nouveau au pied de la « falaise fiscale »

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Par Gilles Sengès Modifié le 22 février 2013 à 5h53

Le sursis de quelques semaines négocié dans les dernières heures de 2012 touche à sa fin. Les États-Unis se retrouvent de nouveau au pied de la "falaise fiscale" qui se dresse devant leurs finances depuis de longs mois. Si aucun accord n'est trouvé au Congrès sur le volet "dépenses", un mécanisme automatique dit de "séquestre" va se déclencher à partir du 1 mars avec des coupes budgétaires tous azimuts pour un total de 1.200 milliards de dollars sur dix ans dont 85 milliards pour la seule année 2013.

Barack Obama qui a gagné ses deux derniers bras de fer avec les Républicains sur les questions du relèvement des impôts pour les plus riches et le plafond de la dette a remis la pression sur ses opposants. De retour du long week-end férié du "President´s Day", il est intervenu, mardi, sur le perron de la Maison Blanche, entouré de policiers, de militaires et de pompiers pour dramatiser la situation et dénoncer l'impact aveugle qu'auraient les coupes budgétaires sur l'administration du pays.

Policiers au chômage technique, criminels relâchés, retards dans les transports aériens... le tableau dressé par les Démocrates au pouvoir qui évoquent 700.000 emplois de fonctionnaires en danger, en cas de déclenchement automatique du mécanisme de " séquestre", a tout pour faire frémir l'opinion publique. "Il y a des gens dont le niveau de vie est en jeu" prévient Barack Obama. Ce qui ne semble pas faire bouger les lignes du côté des Républicains, majoritaires à la Chambre des représentants et bien décidés à ne pas céder de terrain. Le temps est d'autant plus compté que les vacances parlementaires se terminent seulement lundi.

Les Américains semblent partagés sur le sujet. Si le taux de popularité (55%) de Barack Obama est au plus haut d'après un récent sondage de l'agence de presse Bloomberg, seules 35% des personnes interrogées approuvent sa gestion du dossier budgétaire et 42% son attitude vis-à-vis de ses adversaires Républicains. Ces derniers ne sont pas exonérés pour autant : 43% des sondés leur donnent tort dans l'affaire contre 34% pour les Démocrates. La tension est appelée à monter...

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Ancien rédacteur en chef des Échos, Gilles Sengès a été correspondant en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Espagne.

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