Le cabinet Altares vient de publier les chiffres officiels des faillites d’entreprises pour le début d’année. Elles sont en forte hausse par rapport à la même période en 2021, plus 35%.
Certains secteurs fortement touchés
Après deux ans compliqués pour les entreprises avec les conséquences économiques de la crise sanitaire, les chiffres de faillite sont sans appel : plus 35% d’augmentation pour le premier trimestre 2022. Cela représente 9.972 entreprises qui ont fait l’objet d’une procédure de défaillance depuis le début de l’année. Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont fortement touchées. Un bond de 56% est observé. Dans la plupart des cas, ce sont des jeunes entreprises de moins de 5 ans.
Les secteurs les plus touchés sont les mêmes qui ont fortement souffert depuis le début de la pandémie de Covid-19. La restauration, l’alimentation générale ou encore l’automobile. Les services font aussi face à cette augmentation des faillites notamment dans le secteur de la coiffure ou encore des instituts de beauté.
Fin du « quoi qu’il en coûte »
Selon le cabinet Altares, les raisons de cette hausse sont assez simples : d’une part, la fin du « quoi qu’il en coûte », les aides de l’État pour maintenir les trésoreries à flot pendant les périodes de confinement ou d’activité amputées par les restrictions comme les jauges ou le pass vaccinal. Ces perfusions vitales pour l’économie sont aujourd’hui progressivement débranchées, les entreprises commencent à devoir rembourser les fameux PGE, les prêts garantis par l’État. Et certaines rencontres des difficultés.
L’ensemble de la France est touché par ce phénomène. Parmi les régions où les hausses sont les plus importantes, il y a les Hauts-de-France (+72%) ou encore la Bourgogne-Franche-Comté (+66%). Ces mauvais chiffres sont à mettre en perspective après deux années tronquées. Si on compare aux années d’avant crise 2018/2019, le nombre de faillites au premier trimestre 2022 est en baisse.