Une signature à contre coeur. Après la CFE-CGC, la CFDT a finalement accepté de signer l'accord prévu dans le plan de cession de l'entreprise, quitte à susciter la colère de nombreux salariés.
La Redoute évite le dépôt de bilan
Malgré les licenciements de près d'un tiers de ses employés, La Redoute, une entreprise créée en 1837, spécialisée dans la vente à distance, n'aura pas à mettre la clef sous la porte. La société basée à Roubaix, dont la maison-mère était le groupe Kering, propriété du milliardaire François-Henri Pinault, va donc survivre, bon gré mal gré.
L'entreprise échappe en effet au dépôt de bilan voire à la liquidation judiciaire.
"On va tous tomber dans la misère"
Mais 1178 emplois -sur 3 437 (en France et à l'étranger)- vont être supprimés en l'espace de quatre ans.
Hier matin, à l'issue d'une assemblée générale, des salariés exprimaient leur désarroi, comme le rapporte la Voix du Nord. « J'ai 40 ans de boîte. Si l'accord est signé, comment je vais vivre ? On va tous tomber dans la misère » témoigne l'un d'eux. « On est assommé » expliquait un autre.
Les deux repreneurs, Nathalie Balla, PDG de La Redoute, et Eric Courteille, espèrent remettre l'entreprise sur les rails du succès. Ils prévoient notamment un retour à l'équilibre des comptes en 2017.