Abandonnez tout espoir ! Les chiffres de la faillite inéluctable de la France !

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Par Charles Sannat Publié le 3 mars 2016 à 11h08
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@shutter - © Economie Matin
1,5%Le gouvernement s'attend à une croissance pour la France de 1,5% en 2016.

C’est un article du site BFM qui met en avant une vérité assez peu connue sur la réalité de l’État-providence en France. Mes propos ici ne consisteront pas à faire le procès de ce que l’on appelle “la solidarité nationale” mais de montrer, chiffres à l’appui, que cette solidarité n’est financièrement plus tenable du tout et que, année après année et chemin faisant, chacun y allant de sa petite augmentation de-ci, de-là, nous avons collectivement créé un monstre d’endettement.

Choisir ce qui devra croître et savoir ce qui devra décroître !

C’est Stéphane Hessel, pas franchement un néolibéral, qui a le mieux résumé la situation dans laquelle nous nous trouvons. Tout ne sera plus possible dans les années à venir et nous devrons choisir collectivement ce que nous voudrons faire croître et ce que nous devrons faire décroître, tout en sachant que la réalité finit toujours par rattraper les inconséquents, les indécis.

Tout le système que nous avons construit est désormais devenu intenable financièrement et en un demi-siècle, la dérive des comptes publics est patente.

“Ce sont des chiffres qu’on finit par oublier mais qui, lorsqu’ils apparaissent dans les derniers tableaux de l’économie française dévoilés ce mardi 1er mars par l’Insee, laissent songeur. Depuis plus d’un demi-siècle, le poids des prestations sociales dans les revenus des Français n’a cessé d’augmenter. Au point d’atteindre un niveau sans équivalent dans le monde. Elles représentent désormais 35 % du revenu disponible brut des ménages contre 13,8 % en 1949. Au total en 2014, les dépenses de protection sociale ont atteint la somme rondelette de 688,9 milliards d’euros…”

Allez, c’était en 2014, arrondissons pour faire simple à 700 milliards d’euros de prestations sociales car ici nous ne parlons pas des budgets des communes, des départements, des régions, et encore moins de celui de l’État… Rien que pour l’État, vous rajoutez un petit 400 milliards d’euros. 400 + 700 qui nous font un petit 1 100 milliards d’euros, puis tout le reste, vous arrivez à un total de dépense publique d’environ 1 200 milliards d’euros alors que notre PIB n’est que de 2 000 milliards.

Alors oui la dépense publique fait aussi partie du PIB, d’où aussi l’idée importante que la croissance en France, ce n’est pas de la croissance économique saine et autonome. Quand Bercy et le mamamouchi élyséen se tamponnent le ventre pour saluer une reprise de 1,4 %, en réalité ils s’exclament de la propre augmentation de la dépense publique qu’ils ont eux généré avec de l’argent qu’ils n’avaient pas.

Alors oui… mais cela n’a plus, hélas, d’importance !

Alors oui les fonctionnaires sont utiles, mais pas tous non plus !

Alors oui si on supprime un fonctionnaire, on augmente le chômage d’une unité.

Alors oui nous sommes attachés collectivement à notre système et nous n’avons pas envie qu’il change.

Alors oui nous pouvons lister autant de points que nous voulons, complexifier à l’envie le débat, expliquer qu’avec plus de croissance tout irait bien, la triste réalité c’est que nous n’avons plus les moyens de notre générosité collective et cela sera tellement difficile à admettre qu’il est fort probable que notre pays ne fasse pas l’économie d’un effondrement tant notre histoire et les 40 dernières années de lâchetés politiques nous montrent que non seulement nous n’avons rien fait si ce n’est creuser de plus en plus vite, mais que plus l’abîme s’approche plus nous creusons tous collectivement encore plus vite.

Du haut de ces statistiques, les chiffres de la faillite vous contemplent !

Encore une fois, il ne s’agit pas de dire que c’est bien ou que c’est mal. Il s’agit de dire que c’est intenable et qu’il faudra choisir.

Pour illustrer mon propos, l’Éducation nationale est un échec à 60 milliards d’euros pas an. La formation professionnelle, un bide monumental à 30 milliards d’euros chaque année… Va-t-on vouloir payer pour former des chômeurs en vain qui restent chômeurs et voir le chômage augmenter ou privilégier les retraites de nos anciens ?

Pareil, il ne s’agit pas de dire que c’est bien ou mal mais nous aurons l’obligation de faire des choix collectifs, ce qui augure une crise politique majeure qui bloquera le pays pendant des mois dans le meilleur des cas.

Les pourcentages de variation que vous avez entre parenthèses sont des variations… annuelles ! Je rappelle que nous n’avons pas de croissance dans notre pays si ce n’est de la croissance de la “solidarité” nationale, avec là encore de l’argent que nous n’avons pas et que nous empruntons.

Lorsque nous aurons taxé le dernier euro de richesse privée, alors le système français s’effondrera. Que cela vous plaise ou non. Que vous soyez communiste, socialiste ou de droite, que vous ayez des convictions ou pas, que vous soyez généreux ou égoïste n’est plus la question.

Le système va mourir sous son propre poids, sa propre complexité et son coût tellement prohibitif que nous n’avons plus les moyens. La messe est dite. Les jeux sont faits. Et c’est notre génération qui devra affronter la faillite et assurer la remise sur les rails de notre pays.

Vieillesse-survie : 314,5 milliards d’euros (+2,3 %)
Maladie : 197 milliards d’euros (+2,8 %)
Famille-maternité : 53 milliards d’euros (+1,3 %)
Emploi : 41,9 milliards d’euros (+2,4 %)
Invalidité : 38,4 milliards d’euros (+4 %)
Logement : 18 milliards d’euros (+2%)
Pauvreté-exclusion sociale : 17,7 milliards d’euros (+5,3 %)
Accidents du travail : 12,4 milliards d’euros (+1,7 %)

À ces chiffres, il faut ajouter, comme je le disais, les budgets des communes, des départements et des régions. (Toutes les sources officielles sont en bas de cet article.)

Total de 233,5 milliards d’euros se répartissant comme suit :

Communes : 132,5 milliards d’euros.

Départements : 28,7 milliards d’euros.

Régions : 72,13 milliards.

Enfin, n’oublions l’État. Notre cher État.

397 milliards de dépenses pour un maigre 326 milliards de recettes, les 74 milliards restant venant s’ajouter à notre endettement collectif que nous accumulons sans discontinuer depuis 1974, dernier budget à l’équilibre dans notre pays.

Le total du total ? 1 323 milliards de dépenses avec un PIB de 2 000 hahahahahaha… “C’est irrémédiablement compromis” (langage soutenu), “c’est mort” (langage dit populaire) !

Total total de la dépense publique : 1 323 milliards d’euros, moins les approximations qui ne changent rien à cette dramatique réalité, par rapport à un PIB de 2 000 milliards d’euros !

Si vous ne voyez pas l’ampleur du problème, si vous pensez que je suis pessimiste, si vous croyez que tout va bien se passer, si vous imaginez un seul instant que cela va continuer comme avant, si vous espérez que votre vie ne va pas changer, alors j’ai une très mauvaise nouvelle pour vous : vous vous trompez et pas qu’un peu.

Je ne viens que de vous donner des faits et des chiffres que vous pourrez vérifier par vous-même. Ils ne mentent pas.
Le problème c’est qu’une fois que l’on a posé les chiffres, personne n’ose écrire ce que cela implique parce que les conséquences sont effrayantes.

Nous allons faire faillite aussi sûrement que le Titanic allait couler. Celles et ceux qui ont compris et veulent se préparer, vous pouvez rejoindre notre communauté de stratégistes. Pour en savoir plus sur ma lettre STRATÉGIES, rendez-vous ici.

Pour tous les autres, ne me croyez pas sur parole. Allez voir les liens ci-dessous, ce sont des sources officielles, des médias dits “sérieux”. Je n’ai inventé aucun chiffre, déformé aucune réalité. Je viens juste de vous exposer froidement une cruelle réalité financière. Réfléchissez, comptez, comprenez ce qu’il se passe pour, à titre personnel, anticiper au mieux et protéger vos proches.

Vous pouvez aussi dire “après moi, le déluge” et j’en connais un paquet. Sauf que vous devez comprendre que le déluge ne sera pas après vous ! Vous allez vous le prendre sur le coin du bec et ce sera plus ou moins douloureux. Comme disait mon grand père : “Un homme averti en vaut deux. Un homme préparé en vaut 4 !

Enfin, on me demande souvent “mais qu’est-ce que je peux faire pour convaincre ma femme, mon mari, ma belle-mère, mon beau-père, ma mère, mon père, mon ami (rayez la mention inutile)”. Vous pouvez commencer tout simplement par expliquer inlassablement, en vous reposant sur des articles comme celui-là. Alors faites passer à ceux que vous voulez protéger. Pour les autres, laissez-les dormir tranquillement, l’heure du réveil va bientôt sonner.

En attendant mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !

Article écrit par Charles Sannat pour son blog

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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