Je suis navré de vous apporter encore de mauvaises nouvelles en ce lundi matin, votre café à la main, pourtant, finalement, tout cela n’est que du bon sens et l’économie reste une “science” bien simple.
Tout d’abord, permettez-moi de vous poser une question. Qu’est-ce que l’économie “fondamentale” ? C’est tout simplement l’étude et le respect des principes fondamentaux qui régissent toute économie et ce, depuis la nuit des temps.
Qu’y trouve-t-on ? Des notions aussi bêtes que l’offre et la demande, l’investissement, la valeur de la monnaie et la confiance dans cette dernière ou encore évidemment les bénéfices des agents économiques et l’endettement aussi de ces derniers.
Le célèbre stratège de la Société Générale Albert Edwards prédit une prochaine récession généralisée aux États-Unis qui sera difficile à éviter sur fond de compagnies américaines criblées de dettes.
Nous avons un problème fondamental…
En fait, nous avons plusieurs problèmes fondamentaux et il n’y a là aucune idéologie ou encore moins une prophétie de “malheur”! Il n’y a que la constatation froide, celle du rapport dettes sur bénéfices !
En économie, il n’y a pas de secret. Lorsque que vous avez des dettes, il faut que vos revenus soient suffisants pour vous permettre de rembourser la charge de vos emprunts. Chacun de nous connaît cette réalité si vous avez à un moment de votre vie dû prendre un crédit. Il faut que votre salaire soit suffisant pour faire face aux mensualités.
Il en va exactement de même avec les entreprises ou les États. Or ce que dit Edwards, qui est “le” stratégiste de la Société Générale, c’est que les bénéfices des entreprises américaines ont baissé et vont baisser encore plus, ce qui va entraîner des difficultés pour rembourser les crédits contractés et qui sont colossaux. Encore une fois, il n’y a là aucune idéologie mais bien une analyse économique fondamentale.
C’est d’ailleurs exactement la même chose pour les États. Sans croissance économique, point de croissance des rentrées fiscales et donc une incapacité généralisée à rembourser des dettes de plus en plus élevées. Mais laissons la parole à Edwards.
Une vague gigantesque de faillites
“Une “vague gigantesque” de défauts de paiement ne tardera pas à submerger l’économie américaine, laquelle ne permettra sans doute pas aux États-Unis d’éviter une récession généralisée, a prévenu l’analyste de la banque Société Générale Albert Edwards dans une adresse à ses clients, selon le site Business Insider.
“Bien que la situation avec les actifs à risques (dont les revenus dépendent de la dynamique du marché, ndlr) soit calme depuis plusieurs semaines, notre indicateur d’alerte à la récession ne clignote plus en jaune, mais est devenu bien rouge”, constate M. Edwards.
Et d’ajouter qu’une brusque chute des bénéfices des sociétés américaines, “criblées de dettes”, était le principal précurseur d’une récession imminente.
L’analyste prévient qu’il serait inutile cette fois d’espérer un redressement rapide de l’économie grâce aux revenus pétroliers.
“Les États-Unis approchent la fin d’un cycle économique”, relève-t-il.
Bien que les prévisions d’activité aux États-Unis restent très honorables comparées à celles de l’Europe, les spécialistes font valoir que, depuis le XIXe siècle, aucune phase d’expansion américaine n’a duré plus de huit ans. Et à présent, estiment-ils, toutes les conditions sont de nouveau réunies pour un scénario noir.
“Nous y sommes”, résume Albert Edwards, qui recommande aux investisseurs de ne pas trop compter sur les obligations des compagnies américaines.
Selon lui, ce ne sont que des bulles qui ne demandent qu’à exploser.
“L’avalanche de défauts de paiement de compagnies américaines serait un choc pour les investisseurs”, avertit l’analyste.
Selon ce dernier, la panne de l’économie américaine, qui représente à elle seule 20 % de la production mondiale, serait évidemment une catastrophe. D’autant qu’elle se produirait simultanément avec celle de la Chine.
“Sans locomotive, les trains n’avancent pas”, conclut l’expert.”
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Article écrit par Charles Sannat pour son blog Insolentiae