La faïencerie des émaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle), fondée en 1798, est en dépôt de bilan. Mais son patron ne perd pas espoir de sauver l'entreprise. Son savoir-faire est inscrit au patrimoine immatériel français.
Une faïencerie historique
Les difficultés financières sont en train d'avoir raison d'un bout de l'Histoire française. La faïencerie historique des émaux de Longwy, qui emploie 40 salariés, a annoncé que toutes les pistes pour sauver l'entreprise ont été un échec. « On ne peut plus se bercer d'illusions concernant un éventuel chevalier blanc», a confié Arnold Kostka, dont la famille dirige la société depuis 1991. « On tombe soit sur des gens avec une surface financière (qui n'est) pas assez suffisante pour prendre des risques,soit sur des riches qui veulent tout gratuitement. »
Depuis janvier, l'entreprise a annoncé qu'elle menait des négociations exclusives avec un repreneur potentiel. Le chiffre d'affaires en hausse d'environ 10% par rapport à l'année précédente n'y peut rien : la faïencerie reste l'otage d'une dette d'environ un million d'euros.
Des céramiques uniques depuis les années 30
La faïencerie historique des émaux de Longwy a connu son âge pendant la période Art Déco, dans les années 1930. Ses céramiques fabriquées main et colorées à l'émail sont uniques en leur genre.
Les émaux de Longwy, presque aussi connus que ceux de Briare, sont inscrits à l'inventaire des savoir-faire du patrimoine culturel immatériel en France.
Arnold Kostka se voit aujourd'hui obligé de se séparer de huit de ses employés. Il espère avoir encore le temps de remettre l'entreprise sur pieds et reste confiant.