Je m’adresse aujourd’hui à ceux, malheureusement beaucoup trop nombreux dans notre pays, pour qui le chauffage est un luxe.
Les prix du gaz explosent
Vous qui n’allumez le chauffage que dans le séjour, et une heure avant de vous coucher dans la chambre. Vous qui portez un pull chez vous d’octobre à avril. Vous qui fermez les volets et les rideaux la nuit pour conserver le plus possible la chaleur à l’intérieur. Vous tous qui savez quoi faire pour utiliser le moins de chauffage possible, c’est vous qui avez raison, et depuis longtemps encore. C’est votre modèle de frugalité contrainte que tous les Français vont devoir adopter demain, au plus tard à l’automne prochain.
Deux raisons à cela : d’abord, les prix de l’énergie qui explosent risquent de rester très élevés pendant longtemps, peut-être même, de rester très élevés indéfiniment. Les boucliers tarifaires mis en place par le gouvernement pour empêcher la flambée des prix du gaz et de l'électricité ne pourront pas durer éternellement. On parle désormais d’un coût annuel de... 24 milliards d’euros pour le budget de l’État. Pour info, c’est la moitié du budget de la Défense.
Chauffer sa chambre à 16 degrés suffit
Quant à la deuxième raison, elle est géopolitique : on s’achemine vers un sevrage du gaz russe. Ce sevrage sera d’autant plus facile à réaliser que l’on consommera volontairement moins de gaz. Et le chauffage en est un très gros consommateur.
En résumé, les appartements ou les maisons, les bureaux aussi d’ailleurs, chauffés à 20 ou 21 degrés, c’est terminé. 18°, c’est largement suffisant, et des tas de gens vivent avec 17 degrés ou moins chez eux. Dans les pièces inutilisées, on coupe, et dans la chambre à coucher, c’est 16° tout le temps, même les médecins le disent.
C’est parti pour la grande chasse au gaspi version 2022.