Factures d’énergie : d’après UFC-Que Choisir, l’étiquette-énergie n’est pas du tout fiable

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Par Laure De Charette Modifié le 29 novembre 2022 à 9h15
Electromenager
@shutter - © Economie Matin
45%En Europe, le taux de non-conformité en la matière est de 45 %.

L'étiquette-énergie est une fiche destinée au consommateur qui résume les caractéristiques d'un produit, en particulier ses performances énergétiques, afin de faciliter le choix entre différents modèles. Problème, celle aposée sur les appareils électroménagers n'est pas du tout fiable. Tel est du moins le constat dressé par l’association UFC-Que Choisir, qui a mené l'enquête.

Une étiquette ? Quelle étiquette ?!

D'abord, l'association pointe du doigt le fait que l'étiquette n'est pas toujours présente ou lisible comme elle le devrait.

Ainsi sur les 5 368 produits contrôlés en ligne et en magasin par l’UFC-Que Choisir, moins d’un sur deux affichait un étiquetage énergétique en conformité avec la législation. Un sur trois présentait l’étiquette dans un format incorrect et pour près de 20 % des produits enquêtés, l’étiquetage était purement et simplement absent.

Parmi les appareils électroménagers qui posent le plus de problème en la matière, figurent les hottes aspirantes (78 %), les fours (66 %) et les lave-vaisselles (63 %).

Des étiquettes mensongères

UFC-Que Choisir souligne en outre que l’information, même lorsqu’elle est présente, n’est pas toujours fiable ! Ainsi, sur 100 produits testés, 18 avait une consommation réelle supérieure à celle affichée.

Bref, qu’il s’agisse de l’affichage de l’étiquette en tant que tel, ou de la véracité de l’information affichée, les enquêtes démontrent la quasi impossibilité pour le consommateur d’accéder à une information.

En conséquence, l’UFC-Que Choisir appelle les autorités à intensifier les contrôles en matière d’étiquetage énergétique et les décideurs européens à adopter rapidement une révision du cadre européen sur l’étiquetage en prévoyant notamment une clarification des obligations respectives des différents acteurs (fabricants et distributeurs) et la mise en place d’une base de données accessibles à tous.

Introduit en 1992 pour la plupart des appareils électroménagers, le principe a depuis été étendu à d'autres domaines comme l'automobile et l'immobilier pour permettre au consommateur de comparer plus facilement les performances environnementales d'un produit et l'inciter à se tourner vers les moins énergivores.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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