Facebook entend mieux contrôler la publicité politique diffusée à ses utilisateurs. Mark Zuckerberg, le fondateur et patron du réseau social, a annoncé une série de mesures pour éviter que se reproduire les excès vus durant l'élection présidentielle américaine.
Le scandale Cambridge Analytica n'en finit pas de faire des vagues. Cette société de conseils et d'analyses britannique a obtenu d'une application de prime abord sans dangers les données de 87 millions d'utilisateurs de Facebook ; des données qui lui ont permis de peser sur les résultats de l'élection présidentielle américaine. Après avoir nié que son entreprise avait eu le moindre impact durant la campagne, Mark Zuckerberg a été mis devant le fait accompli. Et désormais, il veut renouer la confiance avec les utilisateurs de Facebook, dont les données ont été exploitées à leur insu.
Vérification pour les annonceurs
Ce vendredi 6 avril, le jeune patron de Facebook a donc listé une série de mesures destinées à mieux contrôler les messages à caractère politique diffusés sur Facebook. À partir de maintenant, les annonceurs voulant passer une annonce politique devront montrer patte blanche, c'est à dire confirmer leur identité et leur localisation. Les agitateurs de la campagne électorale américaine se trouvaient souvent en Russie. Facebook va également demander le même genre de vérifications aux pages ayant beaucoup d'abonnés : leurs créateurs peuvent également avoir un objectif politique, par exemple en partageant (ou en créant) de fausses nouvelles.
Rencontre devant le Congrès
Le réseau social va aussi étendre la notion de publicité politique à tous les sujets qui font débat. Cambridge Analytica aurait aussi eu un impact sur le résultat du référendum britannique ayant décidé de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ces annonces interviennent alors que Mark Zuckerberg sera entendu par le Congrès américain les 10 et 11 avril prochains.