Eco Digest du 6 juin 2012 (2) – La pression était devenue très forte sur le Nasdaq. La bourse électronique de New York a finalement décidé d’indeminiser les investisseurs qui ont subi des pertes au moment de l’introduction en bourse du titre Facebook, le 18 mai dernier. Elle va déposer un dossier auprès du gendarme de la bourse américain, la SEC. Le Nasdaq a été directement mis en cause pour ses dysfonctionnements informatiques. Des ordres d'achat ou de vente, des millions pour certains investisseurs, ont été enregistrés avec retard car la bourse s’était retrouvée incapable de traiter de gros volumes d’ordres de transactions. Selon le Wall Street Journal, les plaintes liées à des pertes dues à ces problèmes techniques atteindraient actuellement 100 millions de dollars (80 millions d'euros), dont 35 millions (28 millions) rien que pour le courtier new-yorkais Knight Capital. Petit problème : le Nasdaq ne disposerait que de 13 millions de dollars (10,4 millions d'euros) pour indemniser les investisseurs, toujours selon le quotidien américain.
En attendant, le titre Facebook poursuit sa descente (en enfer?) sur le marché électronique, sous les 26 dollars (25,87 dollars, 20,70 euros hier contre 38 dollars, 30,4 euros le 18 mai). Les investisseurs doutent de plus en plus du business modèle publicitaire de Facebook. Et cette dernière étude de Reuters-Iposos ne fait qu’enfoncer le clou : 4 utilisateurs sur 5 n’ont jamais acheté un produit ou payé pour un service suite à une pub sur le réseau social, révèle le sondage. En gros, la pub n’influence pas ou que peu les 900 millions d’utilisateurs. De plus, 34 % des utilisateurs passent moins de temps sur le site qu’il y a 6 mois. Et la première des raisons est "l’ennui". Une très mauvaise pub pour Facebook !
- Du côté de Google, c’est la course aux acquisitions. Le moteur de recherche vient de racheter Quickoffice, un créateur d’applications permettant notamment de créer, modifier et éditer des documents de Microsoft Office sur smartphones et tablettes (Word, Excel, PowerPoint...). Le montant de l’acquisition n’a pas été révélé. Lundi, Google s’est offert la start-up de messageries Meebo, et le mois dernier Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars (10 milliards d'euros). De quoi devenir leader en bureautique sur mobile.