Un internaute de Belfort a eu la mauvaise surprise de voir le réseau social Facebook lui suggérer d'aimer le livre « Mein Kampf », manifeste nazi d'Adolf Hitler. En France, la vente de cet ouvrage n'est pas interdite, mais un avertissement doit figurer à la première page du livre.
Sur Facebook, si vous indiquez aimer certains films, chansons ou livres, le réseau social vous suggère parfois de « liker » d'autres productions similaires.
Il avait lu des romans de Philip Kerr
Un internaute de Belfort a ainsi découvert, samedi 24 août, dans ses suggestions le livre écrit par Adolf Hitler entre 1924 et 1925, Mein Kampf. L'internaute, qui n'avait jamais fait des recherches sur ce sujet sur Facebook, pense que seule sa lecture de romans de Philip Kerr – dont certains ont pour cadre l'Allemagne nazie – pourrait expliquer ce choix de Facebook.
« Sur le moment, j'ai été un peu surpris. Du coup, je me suis intéressé à la liste des livres que Facebook me proposait et il y avait vraiment de tout. Ce qui me chagrine un peu, c'est que Facebook considère "Mein Kampf" comme un peu tout et n'importe quoi », a déclaré l'internaute à France Info.
La vente autorisée, avec huit pages d'avertissement
Si les suggestions tirées des algorithmes de Facebook pourraient surprendre plus d'un utilisateur du réseau, la vente de ce manifeste nazi, écrit par le futur dictateur nazi dans la prison de Landsberg et qui préfigurait la Shoah, n'est pourtant pas interdite en France.
En 1979, la cour d'appel de Paris avait tranché en faveur de l'autorisation de la vente de la traduction d'époque du livre, « compte tenu de son intérêt historique et documentaire », mais oblige l'insertion, en tête de Mein Kampf, après la couverture et avant les pages de garde, d'un texte d'avertissement de huit pages. Ce texte doit mettre en garde le lecteur et expliquer qu'« aucun acte de propagande en faveur des thèses imaginées par Adolf Hitler ne pourrait être toléré en France ».
Le 1er janvier 2016, l'ouvrage tombera dans le domaine public et pourra donc être réédité par n'importe quelle maison d'édition française, qui devra cependant conserver les huit pages d'avertissement.
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