Fin septembre 2021, le gouvernement avait décidé de limiter la hausse des prix des tarifs réglementés de vente à 4%. Avec la hausse incessante des prix de l’électricité, il étudie d’autres solutions.
Augmenter le plafond de l’Arenh
En septembre 2021, le gouvernement français estimait la hausse du tarif réglementé de vente (TRV) à +12% en février 2022. Selon plusieurs experts, le TRV devrait augmenter de 25% en février 2022. Face à cette forte augmentation des prix de l’électricité, le gouvernement est à la recherche de solutions. Celui-ci avait déjà annoncé en septembre 2021, la limitation de la hausse du TRV à +4%, mais cela risque d’être trop lourd pour les finances publiques.
Une autre solution serait de négocier avec Bruxelles sur l’augmentation du plafond de l’Arenh, c’est-à-dire l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique, proposé à la vente par EDF aux fournisseurs alternatifs. EDF, au titre de l’Arenh, met à la vente 100 TWh d’électricité au prix de 42 euros le MWh. Or, les fournisseurs alternatifs d’électricité en France demandent environ 160 TWh. Pour les 60 TWh restant, les fournisseurs alternatifs doivent donc les acheter sur le marché de gros où les prix ont atteint 165 euros le MWh. Élever le plafond de l’Arenh permettrait aux clients des fournisseurs alternatifs d’être protégés face à l’augmentation des prix.
Rattrapage en 2023
L'une des autres solutions envisagées par le gouvernement est de rattraper la hausse des prix de l’électricité en 2023. Ainsi, les tarifs de l’électricité seront augmentés graduellement en 2023 afin de couvrir les pertes supportées par EDF. En effet, EDF va avoir des pertes après le blocage de la hausse des TRV à 4% en février 2022 alors que la hausse des prix de l’électricité sera de 25% selon les experts.
Mi-octobre 2021, le gouvernement avait prévu 5,9 milliards d’euros pour la protection des consommateurs face à la flambée des prix de l’électricité. Mais cette somme avait été prévue dans le cas où le TRV n’augmenterait que de 12%. Avec la nouvelle évaluation de hausse du TRV de 25%, le coût pour les finances publiques devrait s’alourdir. Aujourd’hui, l’État n’a pas encore livré de nouvelle évaluation.