Le « LinkedIn français », Viadeo, n'est pas en grande forme. L'entreprise a limogé son PDG et fondateur, Dan Serfaty, après une suite de mauvais résultats, une entrée en Bourse ratée et une stratégie d'expansion internationale qui ne fonctionne pas.
Viadeo est un réseau social qui met en relation ses utilisateurs en quête d'emploi. Un LinkedIn tricolore en quelque sorte, qui fait partie des « pépites » du web hexagonal. Malheureusement, les reflets de cette pépite sont bien moins lumineux depuis quelques mois. Les résultats restent médiocres : durant les six premiers mois de l'année 2015, les pertes se sont montées à 6,9 millions d'euros, malgré un chiffre d'affaires de 13,5 millions.
Chine
Ces difficultés sont, pour une bonne part, imputables à la stratégie d'expansion à l'international. La filiale chinoise, Tianji, a fermé ses portes en décembre dernier : celle-ci n'a pas rencontré le succès escompté, pire encore, elle a creusé les pertes de la maison mère. La fermeture de Tianji scelle une aventure de sept ans pour s'implanter en Chine.
Bourse
Enfin, l'entrée en Bourse de Viadeo, à l'été 2014, ne s'est pas passée comme les investisseurs l'attendaient. Alors que l'entreprise cherchait à lever jusqu'à 40 millions d'euros, elle n'en a finalement récolté que 22 millions. Et la chute du cours n'en finit pas : actuellement, la start-up est valorisée à hauteur de 16 millions d'euros seulement.
Dan Serfaty a été remplacé par Renier Lemmens, un actionnaire de la société et ancien patron de la branche Europe de PayPal. Il aura du pain sur la planche pour remettre Viadeo sur les bons rails.