Avec l’épidémie de Covid-19, la consommation de gants en caoutchouc a explosé. En Malaisie, où sont produits 65% des gants que l’on trouve sur le marché mondial, leurs fabricants ont vu leurs titres en Bourse s’envoler de plusieurs centaines de pourcents.
En Malaisie, 1 euro sur 10 est désormais investi dans la fabrication de gants
Lorsque l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 est devenu claire, de nombreux secteurs ont chuté en Bourse (avant de se prendre quelque peu certes). Mais il y a un secteur qui n’a pas connu de chute du tout. Mieux encore, les cours de ses actions ont connu une envolée vertigineuse de plusieurs centaines de pourcents : on parle bien des fabricants de gants médicaux.
En Malaisie, où sont produits 65% des gants vendus dans le monde, les fabricants de gants cotés en Bourse sont nombreux, et ils ont tous vu les cours de leurs titres s’envoler. Entre le 1er avril (soit peu ou prou l’époque où les titres des fabricants de gants ont entamé leur ascension) et le 20 juillet 2020, les actions Hartalega se sont appréciées de 263%, celles de Kossan de 280%, celles de Top Glove de 360%, celles de Comfort Gloves de 520, celles de Careplus Group de 714 et celles de Supermax de… 1142% ! Ainsi, en Malaisie, la capitalisation du secteur atteint désormais l’équivalent de 33,6 millions d’euros. En d’autres mots, 1 euro sur 10 y est désormais investi dans les fabricants de gants.
Le marché des gants en caoutchoc devraient croître encore
Selon les chiffres de l’Association des fabricants de gants en caoutchouc de Malaisie, en 2019 ce pays a exporté 182 milliards de gants en caoutchouc, pour l’équivalent de 3,76 milliards d’euros. Et d’après les estimations de l’association, en 2020 les exportations devraient atteindre 240 milliards d’unités.
Preuve de leur « poids » dans l’économie nationale, les fabricants de gants Top Glove et Hartalega font déjà partie de l’indice MSCI Malaysia (7,61% et 6,23% respectivement). Et Supermax et Kossan devraient les y rejoindre fin juillet 2020. Rappelons que la présence pour une société à l’indice MSCI de son pays démultiplie pour elle les chances d’engranger des capitaux étrangers. Cela, parce qu’au-delà de leur marché domestique, de l’Europe et des États-Unis, les plus grands investisseurs (que sont les fonds de pension et les banques d’investissement) investissent principalement via l’achat de fonds indiciels MSCI.