Un peu de chauvinisme ne fait pas de mal : notre vin est le meilleur ! Les ventes de vins et spiritueux français à l'étranger ont battu un nouveau record en 2012, avec un chiffre d'affaires dépassant les 11 milliards d'euros, tiré notamment par le cognac, a annoncé jeudi la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS). Les consommateurs étrangers n'ont pas forcément consommé beaucoup plus (+1,6% sur les volumes) mais ils ont consommé plus cher (+10% sur la valeur). Les ventes ont au final progressé d'un milliard sur un an et les trois principaux contributeurs à cette augmentation ont été le cognac (+34%), les vins de Bordeaux (+30%) et le champagne (+10%), selon la fédération.
Les vins et spiritueux restent ainsi le deuxième poste excédentaire de la balance commerciale de la France, derrière l'aéronautique. Il représentent à eux seuls 83% de l'excédent de l'agroalimentaire français. "Le seul petit bémol vient des volumes où on est plus en stagnation", selon M. Latour, par ailleurs producteur de vin et dirigeant de la maison homonyme basée à Beaune (La Maison Latour).
Pour 2013, "notre objectif est de consolider cette belle progression". D'"assez belles perspectives" se dessinent sur l'Amérique et la Chine mais "ça va être plus compliqué en Europe et au Japon où le yen décroche un peu", selon M. Latour. "On pourrait aussi être confrontés à la petite récole de 2012. Est-ce que le marché va être capable de faire face à la hausse des prix ?", s'est-il par ailleurs demandé. La Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) avaient prévenu en octobre que les prix devraient augmenter de façon sensible après une récolte en baisse de 20%.
Le FEVS représente 500 entreprises, en majorité des PME, qui commercialisent 400 vins et une centaine de spiritueux.