L'expatriation est un sujet plus que jamais d'actualité. Placé dans le top 3 des tendances emploi les plus partagées sur les réseaux sociaux selon le baromètre mensuel de Régionjobs et Bringr, ce phénomène intrigue et inquiète.
L'expatriation est une des conséquences de la mondialisation et de la globalisation des échanges. Moins de jeunes partaient il y a quelques années tout simplement parce qu'il était moins normal et plus compliqué de le faire. Plus de la moitié des étudiants sont amenés à partir à l'étranger dans le cadre de leur cursus et les établissements scolaires inscrivent donc cette démarche comme partie intégrante du parcours de ces futurs professionnels.
Renforcer son parcours professionnel
La plupart des professionnels que nous plaçons ne sont pas dans l'optique de rester à l'étranger. L'expatriation représente pour eux une étape dans leur projet de vie. Beaucoup de candidats reviennent vers nous quelques années après leur départ pour aborder la possibilité de rentrer en France et passer en revue les différentes options.
Les facteurs décisifs les plus souvent retrouvés quand il s'agit de s'expatrier sont l'apprentissage d'une nouvelle langue, construire ou solidifier un parcours professionnel et s'ouvrir au monde. Ces raisons ne sont pas du tout incompatibles avec un retour en France dans les années qui suivent. Les expatriés reviennent avec la maitrise d'au moins une langue étrangère, la connaissance d'un autre marché, de nouvelles compétences et méthodes de travail et surtout une ouverture d'esprit et une maturité qu'ils n'avaient pas auparavant.
Christophe Guérin a vécu 4 ans à Dublin avant de revenir vivre en France. « Mon séjour en Irlande m'a permis de rencontrer des personnes originaires des 4 coins du globe et de découvrir de nouvelles cultures et modes de vies. C'est très enrichissant et je garde un très bon souvenir de cette expérience à l'étranger. Du point de vue professionnel, le fait de parler anglais et de connaître des méthodes de travail étrangères a été un vrai plus lorsque je suis rentré » explique-t-il.
Tous ces aspects contribuent à l'épanouissement personnel et professionnel mais aussi au développement du pays. La France perd de jeunes professionnels pour les retrouver quelques années plus tard plus expérimentés et prêts à aider les entreprises françaises à renforcer et développer leurs activités à l'international. « Partir à l'étranger est presque devenu une étape obligatoire pour ceux qui souhaitent évoluer dans une structure internationale et décrocher un poste à responsabilités. Ce constat n'est pas propre à la France mais à tous les pays ! », souligne Laurent Girard-Claudon, Managing Director.
Conserver ses attaches au pays
Entre les Français que nous plaçons à l'étranger et ceux que nous employons dans nos différents bureaux, nous avons une vision assez juste de ce que les expatriés pensent de la France. Malgré leur immersion dans une nouvelle culture, les attaches au pays d'origine restent très fortes et le fait de partir renforce très souvent le sentiment de patriotisme. Les personnes à qui le cabinet offre des opportunités de carrière ne partent pas par dépit et rejet des valeurs françaises ou de la situation actuelle mais pour les raisons énoncées auparavant.
On pense souvent que l'herbe est plus verte ailleurs mais une fois sur place, on déchante vite ! La France offre une très bonne qualité de vie et une diversité culturelle qui manque à beaucoup d'expatriés. Il en est de même pour les avantages sociaux qui sont bien moins nombreux à l'étranger. La plupart d'entre eux expriment l'envie de revenir pour se stabiliser et construire des projets de vie. La France est et reste leur terre natale.
Ces propos sont confirmés par Christophe Guérin qui explique qu' « après 4 ans passé en Irlande, j'ai senti qu'il était temps de rentrer en France. L'éloignement de la famille et des amis ainsi que la volonté de faire des projets à plus long terme m'ont poussé à revenir sur Paris. »
Bien préparer son retour
« Mon retour en France s'est bien passé parce que j'étais bien entouré et que je suis retourné en Irlande de temps en temps pour bien faire la transition. Je ne regrette pas d'être revenu et même si cela nécessite un temps d'adaptation, on se réhabitue assez rapidement » ajoute Christophe Guérin.
Préparer son retour, se laisser du temps pour effectuer les démarches administratives à son arrivée et prévoir des activités les premiers temps pour rester dans une bonne dynamique sont les conseils prodigués aux expatriés par les consultants du cabinet.