Depuis le début de l’épidémie, Emmanuel Macron est accusé de favoritisme à l’égard du créateur du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers. La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot réfute ces critiques.
Bachelot dément tout passe-droit
Alors que l’interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes a été prolongée jusqu’au 30 octobre 2020, le week-end du 15 et 16 août 2020, le parc à thème du Puy du Fou a accueilli jusqu'à 9.000 personnes lors d'un spectacle. Cette dérogation a été accordée par la préfecture de la Vendée, qui a jugé les dispositions du protocole sanitaire, présenté par les organisateurs, satisfaisantes.
Dans une interview accordée au Parisien du lundi 17 août, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, explique que le parc n'a bénéficié d' « aucun passe-droit ». Sur BFMTV, la ministre de la culture a précisé : « il l'a demandé, il l'a obtenu », en parlant de cette autorisation. Elle « invite les organisateurs de spectacles assis de plus de 5.000 personnes à demander cette dérogation ». Concernant des relations étroites entre le président de la République et Philippe de Villiers, le créateur du Puy du Fou, Roselyne Bachelot assure dans Le Parisien qu’ « Il n'y a aucun fait du prince ». En mai, suite au cri d’alerte de Philippe de Villiers, Emmanuel Macron l’avait alors rassuré en lui envoyant un sms pour lui dire qu’il pourrait rouvrir le 11 mai 2020. Finalement, le parc a pu accueillir du monde à nouveau seulement le 11 juin.
Puy-du-Fou : 7.000 spectateurs de trop
En juillet, le Puy-du-Fou avait déjà créé la polémique, le parc avait dépassé le seuil des 5.0000 personnes en accueillant 12.000 personnes pour son célèbre spectacle nocturne : la Cinéscénie. Pour accueillir les spectateurs tout en respectant les mesures sanitaires, les responsables du parc ont séparé les tribunes en trois groupes par des vitres de Plexiglas. Le préfet de la région Pays de la Loire, Claude d’Harcourt, avait nié avoir validé le dispositif. Face à la polémique, le parc a décidé de revenir à 5.000 spectateurs.
La réouverture du Puy du Fou avait déjà suscité de vives réactions, jugée bien trop tôt au vu de la situation de l’épidémie de coronavirus. Les autres parcs de loisirs ont en effet rouvert plusieurs jours après, comme Disneyland Paris qui n'a rouvert ses portes que le 15 juillet 2020.