Petites annonces : le Royaume-Uni a annoncé vouloir vendre sa participation dans la société Eurostar qui gère la liaison Londres – Paris – Bruxelles. David Cameron a officialisé l'annonce ce lundi 13 octobre 2014 ; une vente qui entre dans le cadre d'un plan de privatisations de grande envergure au Royaume-Uni.
Londres ne veut plus d'Eurostar
La société Eurostar est détenue à 55% par la SNCF, à 5% par la SNCB, la compagnie ferroviaire belge, et à 40% par le gouvernement britannique au travers de la société publique London & Continental Railways. Mais Londres n'en veut plus.
La participation de 40% du Royaume-Uni est donc mise aux enchères pour celles et ceux qui veulent. Le dossier devra toutefois être rapidement préparé : les potentiels repreneurs n'ont que jusqu'à fin octobre pour se faire connaître.
David Cameron n'a en effet pas l'intention de perdre du temps : il espère bien que la vente soit finalisée d'ici la fin du premier trimestre 2015. Et il est pressé de s'en débarrasser car en mai 2015 il y a les élections générales au Royaume-Uni et que le parti eurosceptique, l'UKIP, fait peur.
Plan de privatisation et perte de monopole
Si au 10 Downing Street de Londres, siège du gouvernement britannique, on veut se débarrasser d'Eurostar c'est pour des raisons politiques, évidemment. Mais aussi économiques : le plan de privatisations lancé par le gouvernement de David Cameron devrait rapporter 25,4 milliards d'euros au pays d'ici 2020.
Et puis Eurostar risque fort de ne plus être intéressante dès 2016, alors il vaut mieux la vendre maintenant. En 2016 la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire allemande, va entrer en jeu... et avec elle entrera en jeu la concurrence.
Car jusqu'à présent, seule Eurostar pouvait faire rouler ses trains sous le tunnel de la Manche. Une situation monopolistique qui lui permettait d'assurer sa rentabilité : elle était seule maîtresse de la liaison par rail entre le Royaume-Uni et le continent.