L’Union européenne est un espace de paix prolongée, composée d’une mosaïque de pays tous différents. Les déséquilibres économiques Est-Ouest ou Nord-Sud ont mis en évidence les faiblesses de la maîtrise du système en place.
L’Europe au sens large est a priori un grand marché ouvert à tous vents, y compris à l’immigration clandestine, peu solidaire entre les pays de la communauté et peu enclin au respect du principe de réciprocité, hors Union européenne. C’est le « chacun pour soi ».
Europe : vers un protectionnisme partiel ?
Un protectionnisme partiel, choisi et temporaire pourrait-il y voir le jour ? C’est ce que ont fait et continuent à faire les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Russie et les pays émergents. Le commerce avec l’Asie en témoigne. Faut-il aujourd’hui revenir à une Europe sans euro, doit-on laisser une monnaie unique conditionner l’avenir d’une Union et d’une zone euro sans gouvernance ou préférer à terme une monnaie commune ? Oui, il existe d’autres solutions ! L’absence de réponse est un obstacle au progrès, permettant à l’euroscepticisme de se développer à grands pas dans les opinions publiques. Et ce n’est qu’un début…
L'Europe a besoin de cohésion
Comment peut-on imaginer une Europe autrement, plus dynamique, moins rigide et moins bureaucratique, à plusieurs étages, à géométrie variable, mieux adaptée et plus juste ? Le temps viendra de faire évoluer les structures de l’Union européenne et de les remettre en cause sur le fond. Préserver la souveraineté des pays n’est pas un handicap en l’absence d’une hypothétique approche fédérale précipitée, souvent perçue comme un « repoussoir ». Ceci n’empêcherait de concevoir une Europe de la Défense. Bien au contraire, cela peut rétablir la confiance et aider à ouvrir un dialogue constructif. L’Union européenne a besoin de cohésion et de solidarité, conditions initiales pour constituer les bases d’un nouveau départ. Ces garanties libératoires aideraient les pays partenaires à s’exprimer sans complexe et à rechercher ensemble des solutions.
Un véritable équilibre économique et financier
Un nouvel objectif européen, prenant en compte l’humain, le social, l’égalité et la justice, serait déterminant pour l’avenir de l’Union. La confiance ne demeure-t-elle pas le préalable nécessaire à tout espoir de progrès ? Cet objectif pourrait être de rétablir un véritable équilibre économique et financier au sein d’une nouvelle Union européenne. Mais l’Europe devrait être avant tout celle des « grands projets » en commun, de la recherche et de l’innovation favorisant les partenariats sur mesure entre pays, toujours en donnant toujours priorité à l’activité et à l’emploi. Cette ambition pourrait servir de fil rouge pour l’amorce de profonds changements lors de prochains sommets européens.
Seuls de véritables « Hommes ou Femmes d’Etat », ayant une « autre » et une « haute » conception de l’Europe tout en sauvegardant l’identité et la valeur des nations pourront réaliser ce profond changement pour ne pas dire conduire cette révolution. Faudrait-il encore en connaître le leader !