Eco Digest du 1er mai 2012 (2) - C’est confirmé : la croissance est bel et bien sur la table de travail des dirigeants européens. Le ministre allemand des Finances l’a confirmé. Pour autant, “la priorité à l’austérité ne doit pas être remise en question” a précisé Wolfgang Schäuble, au cas où l’on prendrait la nouvelle feuille de route européenne pour un changement de cap. Des pistes, mais pas de détails pour le moment sur les moyens envisagés pour relancer l’activité. Les Européens se refusent à parler de “Plan Marshall” de 200 milliards d’euros d’investissements, évoqué par le journal espagnol El Pais le week-end dernier. “Les chiffres avancés ne se fondent sur aucune réalité” estime-t-on à Bruxelles.
A en croire le rapport annuel de l’Organisation internationale du travail, il y a urgence à relancer l'activité: les risques de récession mondiale sont bien là. L’OIT prévoit 202 millions de chômeurs dans le monde cette année, soit 6,1 % de la population active, et la croissance mondiale n'est pas suffisante pour contrer la tendance à la hausse. L'organisation pointe du doigt les différentes politiques de rigueur mise en place, notamment en Europe. En clair : l’austérité, c’est bien, mais avec de la croissance et de l’emploi, c’est mieux.
• L’Espagne est d’ailleurs entrée en récession : le PIB a reculé de 0,3% au premier trimestre, deuxième trimestre de repli consécutif. Au Portugal, le gouvernement affiche la confiance. Il prévoit déjà, après une année de récession, la reprise économique pour 2013 et un déficit public ramené à 1% du PIB en 2015, 0,5% en 2016. L’optimisme est de rigueur à Lisbonne.
• Certains, en Italie, doivent bien rigoler de ces débats sur le recours, ou non, à la planche à billets européenne : ce sont les faux-monnayeurs. Selon le New York Times, plus de la moitié des 550.000 à 800.000 euros contrefaits et retirés de la circulation chaque année sont fabriqués dans la région de Campanie, dans le sud de la péninsule. La contrefaçon est tellement bien réussie que “même les autorités du pays admirent le travail” note la correspondante du journal, non sans humour.
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