En temps de pandémie, qui a besoin de louer une voiture ? Europcar croise les doigts et espère un retour rapide à une activité économique normale, même si on n'en prend malheureusement pas le chemin.
Le loueur de voitures a annoncé son bilan du troisième trimestre, des chiffres toujours marqués par la crise sanitaire et économique. Entre début juillet et fin septembre, Europcar a enregistré un chiffre d'affaires de 537 millions d'euros, des ventes en recul de près de la moitié (-49,5%) par rapport au même trimestre de l'an dernier. L'entreprise affiche également une perte de 9,7 millions d'euros alors qu'il avait engrangé des bénéfices de 129 millions il y a un an. Elle a également puisé 71 millions dans sa trésorerie (184 millions au deuxième trimestre). Malgré la situation délicate, Europcar est parvenu à obtenir un Ebitda convaincant : 54 millions d'euros. L'an dernier à la même période, il était de 247 millions.
Plan de restructuration
Europcar avait annoncé un plan de restructuration de grande ampleur en mai après avoir arraché 300 millions d'euros auprès des banques (dont 220 millions en prêt garanti à 90% par l'État). Ce plan vise à réaliser 850 millions d'économies. Cela semble bien engagé, sachant que l'entreprise a réalisé 736 millions d'euros d'économies depuis le début de l'année, dont 363 millions sur le seul troisième trimestre. L'objectif du milliard d'euros est possible d'ici la fin de l'année, a annoncé la présidente du directoire, Caroline Parot.
Prêt garanti par l'État
Europcar tente de rester la tête en dehors de l'eau, dans un contexte économique et sanitaire éprouvant pour l'activité de l'entreprise. Son concurrent Hertz n'a d'ailleurs pas tenu : le groupe a fait faillite. Une perspective qu'Europcar veut absolument éviter, et d'ailleurs l'État lui fait confiance au vu de la somme prêtée. En revanche, il faudra que le contexte s'améliore pour que l'activité puisse redémarrer. Or, ce n'est pas le cas actuellement, bien au contraire. Les mesures de restriction des déplacements devraient d'ailleurs se renforcer encore au vu de la force de la deuxième vague de contaminations.