C’est LE sujet de discorde entre François Hollande et Angela Merkel. Il s’agit du projet d’émettre des obligations communes aux Etats membres de la zone euro, appelées en anglais « eurobonds ». Ce terme revient de façon tellement insistante dans les médias que la Commission générale de terminologie et de néologie a décidé de se pencher sur la question : il faut désormais parler en français d’ « euro-obligations ».
Voici la définition parue dans le Journal officiel du 13 mai 2012 : « Obligation publique émise dans la zone euro et garantie par l’ensemble des États membres de cette zone ou par certains d'entre eux. Note : l'émission commune d'euro-obligations, si elle était décidée, serait un moyen de mutualiser les dettes souveraines d'États membres de la zone euro. »
L’objectif visé est d’éviter la spéculation sur les dettes des Etats les plus en difficulté. Selon une étude de la Commission européenne, ces obligations « permettraient au système financier de la zone euro de mieux résister aux chocs défavorables à venir et de renforcer la stabilité financière ». Cette mutualisation serait sans doute partielle et prévoirait un mécanisme assurant une meilleure redistribution des avantages financiers aux pays vertueux.
Mais l’Allemagne n’est pour l’instant pas convaincue par ces arguments, loin s’en faut… Les euro-obligations seront donc au cœur du débat du 23 mai, lors du dîner des Vingt-Sept à Bruxelles.