Selon un rapport venu d'Allemgane, la France et l'Italie sont les deux plus grands perdants du passage à l'euro. Chaque Français a ainsi perdu 56 000 euros en vingt ans.
L’euro a coûté 56 000 euros à chaque Français depuis 1999 ! La mauvaise nouvelle vient d'outre-Rhin, où une étude a été publiée par le Centre de politique européenne de Fribourg (CEP).
Chaque Français a perdu 55.996 euros en vingt ans
Ce rapport intitulé 20 ans d’euro : perdants et gagnants, dévoile donc que la France est le grand perdant du passage à l'euro. En revanche, il révèle aussi que certains voisins européens s’en sortent beaucoup mieux, notamment les Allemands : en 18 ans, ces derniers auraient ainsi accumulé plus de 23 000 euros supplémentaires. Autre pays bien loti, les Pays-Bas avec plus de 21 000 euros. Si certains autres pays ont peu perdu, les Grecs, eux, malgré la crise auraient gagné 190 euros...
Du côté français, le bilan est donc négatif. Avec le passage à l’euro la France et l'Italie sont les deux pays qui ont perdu le plus : respectivement 3 591 et 4 325 milliards d'euros sur 20 ans, soit 55.996 euros par Français et 73.605 euros par Italien. Selon le CEP, ces deux pays n’ont pas engagé les réformes qui leur auraient permis de rendre l'économie plus efficace.
En cause, la dévaluation rendue impossible
Pour mener à bien cette enquête d'envergure, l'organisme s'est appuyé, via des algorithmes, sur le PIB par habitant que chaque pays aurait dû avoir s’il n’était pas passé à l’euro. Et d'expliquer la situation hexagonale ainsi : si le PIB français a autant baissé, c’est semble-t-il à cause de la « dévaluation de la monnaie plusieurs décennies avant l’entrée en vigueur de l’euro ».
En résumé, depuis son introduction, la monnaie unique aurait pris à certains pays ce qu'elle a apporté à d'autres... Mais des solutions sont envisagées par les deux auteurs de l'étude. Selon les économistes Alessandro Gasparotti et Matthias Kullas la France doit ainsi « absolument tenir le chemin de la réforme que le président Macron est en train de poursuivre ». L'Italie, elle, est invitée à regarder du côté de l’Espagne.