La France ne veut pas d’un “super M. Euro”

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 9 juillet 2012 à 4h49

Eco Digest du 9 juillet 2012 (2) – François Hollande a mis les points sur les "i" dimanche, et ça sonnait comme un point final. Pas question d’un super président de l’Eurogroupe, l’Union européenne n’en a pas besoin, a tenu à préciser le chef de l’État. Les rumeurs couraient dans les médias que l’Allemagne et la France souhaitaient instituer un “Monsieur Euro”, aux pouvoirs équivalents à ceux du président de la Banque centrale européenne, pour gérer la monnaie des 17 pays de la zone euro. Pas de "Super M. Euro” a également confirmé Pierre Moscovici sur BFM TV. Le ministre de l'Économie a par ailleurs démenti être candidat à la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Eurogroupe. Le Luxembourgeois devrait donc être reconduit à ce poste lors de la réunion des ministres des Finances, ce lundi à Bruxelles. L'ambiance risque d'être tendue : l'Italie accuse, sans les nommer, la Finlande et les Pays-Bas de saper l'accord conclu au sommet européen fin juin, et donc d'entretenir l'incertitude des marchés. Le premier ministre italien Mario Monti dénonce les coûts d'emprunt exorbitants que son pays subi, tout comme l'Espagne. Leurs taux dépassaient les 6 % (6,4 % pour le taux espagnol à 10 ans) la semaine dernière. Par comparaison, celui de la France atteint 2,5 % et celui de l'Allemagne 1,4 %.

-La Grèce demande du temps en plus pour équilibrer son budget . Athènes s'est engagé à assainir ses finances publiques d'ici à 2014 en échange de l'aide internationale. Un délai jugé aujourd'hui trop court par le Premier ministre Antonis Samaras qui aimerait pousser jusqu'à 2017.


- Qui peut s’offrir 15 avions pour plus d’un milliard de dollars (814 millions d'euros) ? Bombardier, le constructeur aéronautique canadien qui vient de recevoir cette commande, n’a pas révélé l’identité de cet acheteur fortuné. Une bonne affaire et une bonne pub pour Bombardier, alors que s’ouvre, ce lundi, le salon aéronautique de Farnborough, en Angleterre. Le Canadien lancera ses monocouloirs Cseries à la fin de l’an prochain, et espère ainsi concurrencer Airbus et Boeing. De leur côté, les constructeurs européen et américain comptent bien profiter du salon pour remplir leurs carnets de commande. L’an dernier, Airbus a enregistré 1 419 commandes avec le succès de son A320 neo contre 805 pour son rival. 2012 pourrait bien être l’année de Boeing et de son 737 Max, selon la presse du secteur.

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