Derrière l'ambiance de fête, Euro Disney cache aussi quelques secrets moins avouables. Le groupe a ainsi été condamné à une forte amende pour avoir enquêté sur de futurs salariés.
C'est suite à une tragique affaire (le viol d'un enfant par un des employés de son parc) qu'Euro Disney a embauché deux gendarmes à la retraite entre 1997 et 2004, rémunérés environ 37.000 euros par an, pour fouiller dans le passé de candidats à l'embauche et de salariés en période d'essai. Ces deux fins limiers ont récupéré les dossiers (provenant des bases de données Stix et Judex) de ces milliers de personnes auprès de contacts en exercice.
Pour sa défense, Euro Disney a expliqué vouloir renforcer la sécurité de ses visiteurs, et lutter contre la pédophilie et le terrorisme. Mais le tribunal correctionnel de Meaux ne l'a pas entendu de cette oreille, en estimant ces arguties n'avaient qu'une « valeur de prétexte » : le groupe a ainsi obtenu des informations sur toutes les éventuelles exactions de ces salariés. Par conséquent, Euro Disney a été condamné à 150.000 euros d'amende dont 75.000 avec sursis. Un montant jugé « dérisoire pour le groupe » par les syndicats - Euro Disney a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 2% en 2012, à 1,3 milliard d'euros (pour une perte de 36 millions). Ces pratiques ont cessé en 2004.