Les résultats du bac connus depuis début juillet marquent le top départ de la course au logement étudiant, dans le parc public comme dans le parc privé. La mauvaise réputation dont les étudiants bénéficient en général - nuisances sonores, mauvais entretien du logement, etc. - a rendu les propriétaires bailleurs méfiants à l'égard de ces candidats à la location. Dommage, car louer à des étudiants est, en réalité, un bon plan pour les propriétaires, tant au niveau des garanties financières que de la fiscalité !
A la recherche d'un logement, les étudiants optent, le plus souvent, pour des biens de petite taille (studios et T1), sauf en cas de colocation ou des logements plus confortables sont partagés. Beaucoup de jeunes recherchent des locations meublées pour une durée correspondant à l'année universitaire, avec un bail de neuf à dix mois.
La location meublée entraine, certes, une gestion plus lourde pour un propriétaire mais, au final, la capacité locative du bien s'avère plus élevée. Avec un nombre grandissant d'étudiants, constamment renouvelé, les propriétaires trouvent facilement preneur en période de rentrée scolaire.
Attention à ne pas rater la période de recherche estudiantine (juillet/août/septembre) car il est plus difficile de choisir le bon candidat locataire en cours d'année ; la demande étant beaucoup moins importante... Si une location dix mois sur douze peut s'avérer pénalisante pour certains bailleurs (et encore, la majorité prennent en compte ce manque à gagner dans les tarifs proposés...), elle peut se révéler, au contraire, fructueuse pour d'autres : le logement libéré en été peut faire l'objet de locations saisonnières (financièrement intéressantes) s'il est situé dans une zone touristique...
Contrairement aux idées reçues, les étudiants représentent l'un des profils de locataires les plus sécurisants. Sans revenus ou presque, les étudiants montent, dans la majorité des cas, les dossiers de location avec l'appui des parents. L'implication de ces derniers dans le versement des loyers limite les risques d'impayés. Dans le cas spécifique des colocations, la loi prévoit une clause de solidarité qui engage chaque locataire sur la somme globale due en cas de défaut de règlement. Encore une garantie importante contre les loyers impayés !
En plus de ces garanties financières, de nombreux avantages fiscaux sont disponibles pour les étudiants et pour les propriétaires qui louent aux étudiants. La pénurie de logements, les loyers surévalués ainsi que les réticences des propriétaires ont engagé l'Etat à soutenir l'accès au logement des étudiants. Ces derniers profitent ainsi d'aides publiques (APL, ALS, dispositifs d'aides Loca-Pass) qui boostent leurs revenus et, du même coup, rassurent les propriétaires. Quant aux bailleurs, ils bénéficient d'avantages octroyés par l'Etat sous forme d'exonérations fiscales, notamment via les dispositifs particuliers.
• Dans le cas des locations meublées, l'abattement atteint 50 % si le cumul des loyers ne dépasse pas 32.600 €.
• Si l'appartement est situé dans une résidence étudiante, le Censi-Bouvard prévoit un abattement de 11 %, étalé sur 9 ans.
Enfin, concernant la bonne tenue de l'appartement, les propriétaires peuvent toujours se rassurer au travers des garanties locatives, des cautions et autres états des lieux.