Bingo, le Sénat vient lui aussi de donner son feu vert : les Etats-Unis ne feront pas (encore) défaut cette fois-ci. Le texte n'attend plus que la signature officielle de Barack Obama.
Un accord trouvé in extremis
Hier, les sénateurs américains ont donc approuvé la décision prise la veille par leurs collègues de la chambre des représentants, à savoir le relèvement du plafond de la dette, qui devait être atteint le 7 février. Une décision devait être prise en urgence : à partir du 20 février, le Trésor se serait retrouvé short of cash, dans l'impossibilité légale d'emprunter sur les marchés pour se financer et régler ses dépenses publiques.
Mais les problèmes recommenceront dans un an, le plafond n'ayant été relevé que jusqu'au 15 mars 2015.
Finalement, les deux camps, républicains et démocrates, ont semble t-il jugé bon de renoncer à leurs différends afin de sortir de l'impasse politique et budgétaire dans lequel le pays, première puissance économique mondiale, était plongé depuis au moins trois ans.
Les républicains, devenus très impopulaires, capitulent
Jusque-là, les républicains, majoritaires à la chambre, insistaient pour réduire davantage les dépenses publiques ou obtenir des aménagements à la réforme du système de santé de Barack Obama, d'où les blocages en vigueur.
Finalement, ils ont renoncé à exiger des contreparties et ont voté le relèvement du plafond.
Il faut dire que leur marge de manœuvre devenait étroite, car dans les sondages, les Américains les tiennent pour responsables du fiasco budgétaire actuel, qui a notamment couté au pays 20 milliards de dollars lors du fameux shutdown, la fermeture partielle de l'administration, survenu en octobre dernier.
Voilà donc le pays sorti d'affaire (du moins il va pouvoir continuer à s'endetter à gogo et vivre à crédit) !
Le chapitre de la crise budgétaire américaine semble donc se refermer (du moins pour un an). Mi-janvier, le Congrès a même adopté un budget pour l'exercice 2014 –il était temps, sachant que l'exercice budgétaire 2014 a commencé le 1er octobre !-.