États-Unis : Le plein emploi c’est maintenant (ou quasi)

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 4 mai 2014 à 23h12

6,3% : le taux de chômage aux États-Unis doit faire rêver bien des responsables de ce côté-ci de l'Atlantique. Il s'agit du plus bas taux enregistré depuis six ans.

En avril, le nombre de chômeurs s'est établi aux États-Unis à 9,8 millions. Depuis septembre 2008, l'économie américaine n'avait pas fait mieux; alors que le taux de chômage était de 6,7% en mars, il est tombé à un spectaculaire 6,3% le mois dernier.

De l'emploi à gogo

Ces résultats, tout excellents qu'ils soient, cachent néanmoins des aspects moins reluisants et parmi eux, on trouve la baisse sensible de la population active. Les américains sortant des statistiques (806 000 personnes en tout) en ne s'inscrivant plus dans les agences de recherche d'emploi sont de plus en plus nombreux. Découragés par un marché du travail qui offre des revenus peu élevés, ces travailleurs préfèrent attendre des jours meilleurs; ils pourraient d'ailleurs bien arriver : le besoin des employeurs est tel qu'il devrait mécaniquement augmenter les salaires par le simple jeu de l'offre et de la demande.

Mais ce point noir peut difficilement masquer la reprise sensible de l'activité. L'économie du pays a créé 288 000 emplois sur un mois, un chiffre supérieur aux prévisions. La sortie de l'hiver, traditionnellement propice au redémarrage de l'activité aux États-Unis, a été un coup de fouets plus important que prévu. Le consensus des analystes tablait sur 6,6% de chômage et 210 000 emplois créés — au final, les résultats se sont montrés bien meilleurs.

La Fed contre-attaque

Parmi les secteurs qui recrutent à tour de bras, les services aux entreprises sont en pleine forme avec 75 000 embauches. Les traditionnelles catégories du commerce de détail, de la restauration ainsi que du bâtiment se sont eux aussi montrées particulièrement demandeurs.

Paradoxalement, cette embellie sur le marché du travail pourrait faire tousser les marchés. La Banque fédérale américaine (Fed) avait décidé de la possibilité d'intervenir si le chômage passait sous la barre des 6,5% — ce qui signifie une hausse des taux d'intérêt et donc, le renchérissement du coût du crédit.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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