Alors que le gouvernement est empêtré dans des blocages budgétaires et politiques, le pays arrive encore à dégager une belle croissance. A faire pâlir de jalousie l'Hexagone !
Un PIB en hausse de 2,8% en un an
Au troisième trimestre 2013, les experts estiment (ce n'est encore qu'une estimation, à confirmer) que le pays a enregistré une hausse de son PIB de 2,8% par rapport à la même période 2012, selon des chiffres publiés hier par les autorités américaines.
Pourtant, les économistes ne prévoyaient à l'origine qu'un « modeste » +2% !
Au premier trimestre, le PIB avait augmenté, toujours en rythme annuel, de 1,1%, et au deuxième trimestre de 2,5%.
Prudence : les indicateurs clés de la reprise ne sont pas au rendez-vous
Pourquoi un tel succès, en plein marasme économique mondial (hors pays émergents) ? Grâce à la hausse des stocks des entreprises (qui s'élèvent à 86 milliards de dollars). Pas vraiment une bonne nouvelle car le jour où ils se vident, les chiffres retombent. Les experts auraient préféré voir que la croissance repose sur une hausse de la consommation des ménages ou de l'investissement des entreprises, ce qui n'est pas le cas.
Les ménages ont même consommé moins (secteur automobile excepté) qu'au trimestre précédent, ce qui est un baromètre important de la santé économique du pays, et les entreprises ont dépensé moins en équipement, un indicateur phare lui aussi, ce qui est assez rare et peut traduire un manque de confiance en l'avenir.
Les chiffres du quatrième trimestre pourraient en outre ne pas être bons, car les Etats-Unis ont connu une paralysie partielle de leur administration pendant les deux semaines de shutdown (du 1er au 16 octobre), qui a certainement impacté l'économie réelle. D'après certains économistes, le PIB pourrait n'augmenter que de 2%, contre 2,4% initialement prévu.
La prudence reste donc de mise, aux Etats-Unis aussi, nombre de signaux étant encore au rouge.