Pour abonder un fonds destiné à financer l'innovation et la recherche, l'État va vendre des participations détenues dans plusieurs entreprises. Bruno Le Maire et Edouard Philippe ont confirmé l'information, qui était une des promesses du candidat Macron.
Déjà en juillet, le ministre de l'Économie annonçait la volonté du gouvernement de céder des participations et ce, dès le mois de septembre. La date va sans doute bouger puisque durant un forum italien, Bruno Le Maire a déclaré qu'il allait annoncer ces cessions « dans les prochaines semaines ». « Nous allons privatiser certaines entreprises pour avoir de l'argent afin de financer l'innovation », a-t-il indiqué. Pour lui, la meilleure façon de dépenser de l'argent était de financer l'innovation « plutôt que d'être emprisonné dans certaines compagnies qui ne sont pas stratégiques pour l'Etat français ».
Financer l'innovation et la recherche
Lors de l'émission Questions Politiques de franceinfo/France Inter/Le Monde, Edouard Philippe a confirmé que l'État allait bel et bien vendre des participations, sans toutefois aller jusqu'à parler de « privatisations ». Dans certains cas, le gouvernement n'ira pas jusqu'à vendre 100% de ses parts. De quoi tout de même donner une marge de manœuvre suffisante pour investir dans l'innovation.
Pas de cessions dans les entreprises stratégiques
Bruno Le Maire avait précisé que l'État ne céderait pas de participations dans des entreprises jugées « stratégiques », comme cela peut être le cas dans le secteur de l'énergie ou dans l'industrie militaire. En revanche, les parts détenues dans la Française des Jeux ou Aéroports de Paris pourraient être cédées, « au rythme et aux conditions les plus intéressantes pour l'Etat, pour alimenter des fonds qui serviront à financer l'innovation et la recherche », a prévenu le Premier ministre.