Eco Digest du 29 mai 2012 (2) – Il faut rassurer. C’est le mot d’ordre qui circule en ce moment à Madrid. Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a improvisé une conférence de presse ce lundi pour réaffirmer qu’il ne solliciterait pas l’aide de l’Europe pour sauver le secteur bancaire de son pays. Les autres capitales de l’Union s’inquiètent, et il y a de quoi : la 4e banque du pays, Bankia, réclame 19 milliards d’euros pour éviter la faillite. Et selon le journal El Mundo, 3 autres banques (Caixa Catalunya, Nova Galicia et Banco de Valencia) auraient besoin de 30 milliards d'euros. Ces établissements sont actuellement sous audit, les résultats devraient être connus mi-juin. En tout, l'Espagne devrait trouver 50 milliards d'euros d'argent public pour son secteur bancaire... Mariano Rajoy n’a pas réussi à convaincre les investisseurs, la bourse de Madrid a fini ce lundi à son plus bas niveau depuis 9 ans.
En Grèce, les quatre plus grandes banques ont bien reçu ce lundi 18 milliards d’euros, comme prévu. De quoi leur permettre d’être à nouveau présentables devant la Banque centrale européenne (BCE) qui avait cessé tous les transferts de liquidités il y a 15 jours. Derrière la Grèce, c'est toute l'Europe qui doit se remettre en question. L’analyse de l’économiste Jean-Paul Betbèze pour Economie Matin.
- La crise de l'euro : les États-Unis sont prêts! Dans les colonnes du Wall Street Journal, le président de la réserve fédérale de Philadelphie, Charles Plosser, estime que “les Américains n’ont absolument aucune raison de paniquer”. Il va même plus loin : l’incertitude en Europe "peut être favorable à l’économie américaine, via des taux d’intérêt et des prix des carburants plus bas". De plus, les investisseurs auront tendance à se tourner... vers les États-Unis.