8000 euros, c'est la somme qu'il vous faudra débourser pour les quelques jours que dure le festival de Cannes pour vous accorder les faveurs d'une "michtonneuse"*, selon Le Monde qui rapporte les propos de Dora B. lors de sa garde à vue dans l'affaire Zahia Dehar.
Selon le quotidien la sulfureuse Zahia aurait même gagné 30 000 euros pour ce job d'escort à Cannes durant le Festival en 2009. Le journal rapporte à propos de Dora B. : "Elle rencontre Zahia lors d'une soirée avec des footballeurs, l'accompagne en Allemagne, en février 2009 sur un job d'"escort", sans prestation sexuelle, puis au Festival de Cannes, cette fois pour se prostituer. Elle "fait 8 000 euros", bien loin de la future scandaleuse, dont elle estime la recette à "30 000 euros".
Coment tout cela démarre ? Voici le parcours de certaines "michtonneuses" : "A l'automne 2008, à 18 ans, la jeune fille se met à sortir sur les Champs-Elysées. Pas besoin d'avoir des moyens ; si on a les formes, on ne paie jamais. (...) un homme l'invite à prendre un verre puis à rentrer chez lui, à Neuilly. Le lendemain, il lui laisse un billet pour le taxi... et 500 euros".
Et malgré ses "30 000 euros", Dora B. plaisante à propos de Zahia devant les policiers : "c'est une hargneuse (...). J'en reviens pas que vous ayez pu la faire venir gratuitement dans votre service".
Pour lire le récit complet de l'article du Monde Zahia et les "michtonneuses" des Champs-Elysées par Laurent Borredon, cliquez ici.
*Selon Le Monde : "Michetonneuse". Pour les enquêteurs, il s'agit d'une prostituée occasionnelle. Pas pour les personnes qu'ils ont interrogées, et les policiers en sont venus à dessiner un tableau ambigu de ce milieu de la nuit, propre aux Champs-Elysées, (...) où de jeunes banlieusardes désœuvrées viennent faire la fête, tous frais payés, parce qu'elles font joli sur la photo ; où la frontière de la prostitution s'efface dans les esprits.