La présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, Brigitte Autran, assure qu’une nouvelle vague de Covid-19 se présentera à l’automne 2022 en France.
Une vague épidémique à l’automne 2022
Dans un entretien pour le Parisien, la nouvelle présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires qui a remplacé le Conseil scientifique, Brigitte Autran, a prévenu d’une nouvelle recrudescence épidémique à la rentrée 2022. « Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée. Sera-t-il dû à un nouveau variant ou au retour du froid ? Nous ne sommes pas devins, mais il est quasi-certain qu’il y aura une vague à l’automne », a-t-elle expliqué.
Brigitte Autran, professeure en immunologie, est devenue présidente de cette administration par un décret publié au journal officiel le 17 août 2022. Elle prévient que le niveau bas du covid à l’été 2022 ne devrait pas durer. Mais cette fois-ci, il n’est pas question de confinement ou d’autres mesures. « Aujourd’hui, il faut aller vers le vivre avec », a expliqué la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires.
Renforcer l’accès aux traitements
Mais, pour autant, « l'épidémie de Covid n’est pas derrière nous », prévient-elle. Ainsi, elle explique que vivre avec la maladie ne revient pas à « accepter les morts ou la gravité de la maladie. Au contraire ». Pour elle, il reste encore des « leviers à activer ». « Des traitements efficaces pour éviter les formes graves comme le Paxlovid sont trop peu connus, trop peu proposés aux patients fragiles », explique-t-elle au Parisien.
Brigitte Autran regrette également le faible taux de personnes vaccinées en France. « Malheureusement encore trop de personnes non vaccinées ou non revaccinées », déclare-t-elle. 79,6% des Français ont reçu toutes les doses selon Covid-Tracker. « On aurait vacciné avec au moins une dose l'ensemble de la population éligible (plus de 12 ans) le 11 octobre 2039 » à ce rythme-là, juge la présidente du remplaçant du Conseil scientifique. Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires va donc essayer de « conseiller le gouvernement, pour élargir l'accès aux médicaments et aux vaccins ».