Que l'on soit parent ou grand-parent, nous souhaitons naturellement l'épanouissement et la réussite de nos enfants et petits-enfants. Pour leur permettre d'effectuer les études et les activités de leur choix, il peut être utile de préparer une épargne dédiée, à condition de bien gérer celle-ci.
Est-il nécessaire d'épargner pour ses enfants ?
Épargner pour ses enfants n'est bien sûr pas une nécessité absolue. En France, les frais de scolarité sont abordables dans le domaine public, aussi bien en ce qui concerne les études secondaires (collège, lycée) que les études universitaires. Pour ceux qui se dirigent vers des études supérieures plus onéreuses (écoles spécialisées, sport-études ou grandes écoles par exemple), l'obtention d'une bourse ou le recours à un prêt étudiant est également chose courante.
Faut-il pour autant se désintéresser du sujet ? Certainement pas ! Pour mettre toutes les chances de son côté et être sûr de ne fermer aucune porte à ses enfants, il peut être utile de constituer une épargne dédiée au financement de leurs futures études et des activités parascolaires dans lesquelles ils souhaiteront s'impliquer. Les frais de scolarité connaissent en effet une hausse régulière qu'il faut bien anticiper, notamment si l'on veut éviter à ses enfants ou petits-enfants de contracter des dettes importantes dès le début de leur vie d'adultes.
Comment épargner sans se restreindre ?
Pour constituer cette épargne, nul besoin de sacrifier d'importantes dépenses sur son budget quotidien ! Au contraire, c'est précisément pour éviter d'avoir le sentiment de se restreindre soudainement à l'avenir qu'il est utile d'agir par anticipation pour minimiser son effort.
Le fait de mettre régulièrement de côté de petites sommes, dont le montant doit être défini selon le projet à réaliser, permet de se constituer une épargne cible qui aura atteint le montant souhaité lorsqu’elle devra être mobilisée. Le meilleur conseil dans ce cas est bien sûr de commencer à épargner le plus tôt possible si l'on souhaite disposer d'un capital conséquent.
Toute la difficulté est de s'obliger à épargner chaque mois la somme prévue. Pour y parvenir, il peut être judicieux d'ouvrir un contrat d'assurance-vie accompagné d'un système de versements programmés. Ainsi, la constitution de l'épargne est automatique : il est même possible de ne plus y penser avant l’arrivée à l’échéance du projet.
Quels sont les pièges à éviter ?
Épargner pour ses enfants ou petits-enfants doit également s'accompagner d'une stratégie d'investissement adéquate pour faire fructifier cet argent de manière efficace.
Le principal piège à éviter de nos jours est de vouloir investir cette épargne en se tournant par exemple vers un placement en fonds en euros dans le cadre d'une assurance-vie, ou vers un livret, alors que les rendements de ces produits ne sont pas attractifs. Ce choix était logique il y a une dizaine d'années, lorsque les taux de rémunération des fonds en euros avoisinaient les 4 à 5% brut par an. Néanmoins, de nos jours, rares sont les contrats proposant une rémunération annuelle de plus de 2% brut. La plupart de ces contrats offrent même une rémunération inférieure à 1,5% brut et ce taux de rendement continue de baisser d'année en année. Pour un investissement sur 5, 10, 15 voire 20 ans, il ne s'agit donc pas d'un choix judicieux.
La solution à envisager est au contraire d'investir cette épargne dans des allocations personnalisées pour chacun des projets de vos enfants. Le versement initial et chaque versement suivant devront être alloués dans un investissement approprié qui permettra d’atteindre le montant souhaité lorsque la dépense se présentera. Ce choix est naturellement possible dans le cadre d'une assurance-vie en se tournant vers des allocations investies en ETF qui permettent de reproduire les variations des grands indices boursiers pour un coût minimal. Ces différentes allocations devront être progressivement sécurisées à l'approche du moment où cette épargne devra être mobilisée.
Dans quels cas peut-on effectuer une donation ?
Enfin, de nombreux particuliers disposant d'un patrimoine conséquent ou arrivant à l'âge de la retraite peuvent envisager d'effectuer une donation à leurs enfants ou petits-enfants pour les aider à démarrer leur vie d'adulte. Ce choix peut bien sûr être une bonne solution pour financer leurs études, mais il faut tenir compte de certaines contraintes.
En France, il est possible d'effectuer une donation sous forme de somme d’argent (ou sous forme de biens) exonérée d'impôts entre les personnes d'une même famille. Le montant maximal de cette exonération est de 31.865 euros lorsque la donation est effectuée auprès d’un petit-enfant, et de 100.000 euros lorsqu’il s’agit d’un enfant. Cette donation peut être effectuée tous les 15 ans.
À ceci s’ajoute la possibilité d’effectuer une seconde donation parallèle, uniquement sous forme de somme d’argent. L’abattement fiscal est également de 31.865 euros pour ce type de donation, que le bénéficiaire soit un enfant ou un petit-enfant. Il existe néanmoins une condition supplémentaire à respecter : le donateur doit être âgé de moins de 80 ans et le bénéficiaire de plus de 18 ans. Il est donc impossible d'effectuer ce type de donation pour ses enfants ou petits-enfants avant l'âge de leurs études supérieures. Lorsque ce second dispositif est employé, il devient donc possible d’effectuer une donation exonérée d’impôt pour un montant de 131.865 euros auprès d’un enfant, et de 63.730 euros auprès d’un petit-enfant.
Il est finalement simple de préparer les études et les activités de ses enfants et petits-enfants, sans avoir forcément un patrimoine conséquent. Il suffit de bien anticiper et d’épargner de manière intelligente. Avec cette méthode, chacun peut assurer une meilleure égalité des chances à ses enfants, quelles que soient leurs aspirations futures.