Les comptes épargne logement (CEL) et plans épargne logement (PEL) ont le même but : ils offrent un prêt pour un achat immobilier. Ils intéressent donc les mêmes épargnants. Leurs modalités de fonctionnement, notamment le mode de calcul du taux auquel sera ce prêt épargne logement, sont suffisamment proches pour que vous ayez du mal à choisir entre les deux. Ils ressemblent en ceci aux livrets comme le livret A.
Mais malheureusement, contrairement à ces derniers, leur fonctionnement est suffisamment alambiqué pour qu’il vous soit difficile de comprendre à quel taux serait le prêt. Ne demandez même pas à un banquier combien vous pourriez emprunter dans mettons cinq ans et à quel taux si vous ouvrez un CEL ou un PEL aujourd’hui : il n’en sait absolument rien. Il pourra seulement vous dire combien et dans quelles conditions vous pouvez emprunter aujourd’hui si vous avez déjà un CEL ou un PEL — mais vous aurez évidemment cette information trop tard pour planifier votre financement.
D’autre part, avec un PEL il faut attendre quatre ans pour avoir tous les avantages (prêt épargne logement et prime de l’État). Mais si vous attendez plus de dix ou douze ans, les problèmes s’accumulent : les intérêts deviennent imposables et les versements ne sont plus possibles. Le PEL est donc un peu bâtard : vous devez vous y prendre à l’avance mais pas trop. C’est d’ailleurs le seul placement offert par l’État pour lequel il est possible de commencer à mettre de l’argent de côté trop tôt. Ceux qui vous disent de commencer à épargner le plus tôt possible ne connaissent apparemment pas le PEL.
A l'occasion de la période estivale, economiematin.fr vous propose les meilleurs articles de 2012 et 2013.
Article initialement publié le 03/05/2012