Alors que la France va présider l’Union Européenne en janvier 2022, le Figaro vient de publier un dossier complet sur les enjeux énergétiques de la France au moment du lancement de la campagne des élections présidentielles par Eric Zemmour. Notre pays par son modèle basé sur le nucléaire et l'hydroélectricité qui représente plus de 80% de ses ressources électriques est depuis des années champion du monde en terme de décarbonation. Il a pour ainsi dire déjà atteint ses objectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’installation d’éoliennes même en complément du nucléaire ne sert strictement à rien en France.
L’Allemagne de son côté qui assure son approvisionnement électrique par les éoliennes et les usines au charbon émet 10 fois plus de gaz à effet de serre que la France et diffuse dans notre pays par les vents d’est une pollution aux particules fines issues de ses centrales aux énergies fossiles. Le modèle électrique Allemand d’Energiwende reposant sur les énergies renouvelables est un échec retentissant et sa propre cour fédérale des comptes a dénoncé en 2021 la politique risquée qui allait conduire à une explosion des factures électriques des consommateurs allemands et une déstabilisation du réseau électrique avec des risques accentués de coupures.
Cette situation n’est pas une surprise et a été dénoncée par de nombreux spécialistes qui ont alerté sur le danger de la sortie du nucléaire en France pour le remplacer ou le compléter par les éoliennes. En effet comme le nucléaire n’est pas pilotable ou à la marge, lorsque les éoliennes ne produisent pas d’électricité (elles ne produisent que 25% de leur capacité maximale de production) il est nécessaire de compenser ce défaut d’approvisionnement électrique par des usines au charbon ou au gaz fortement émettrices de gaz à effet de serre. La sortie du nucléaire en France et son remplacement par des éoliennes associées à des usines au gaz conduit in fine à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Dans le rapport du Ministère de l’Ecologie, « Stratégie nationale bas carbone » publié en mars 2020, il est confirmé que la baisse du nucléaire en France à hauteur de 50% et son remplacement par des énergies renouvelables conduirait à la nécessité de construire 20 centrales au gaz d’ici 2027 avec une explosion de nos émissions de gaz à effet de serre. Le Ministère confirme ainsi qu’installer des éoliennes en complément ou en remplacement de nos centrales nucléaires oblige notre pays à se rapprocher de l’Allemagne très mauvaise élève de l’UE pour ses émissions de gaz à effet de serre.
La fermeture en France de la centrale nucléaire de Fessenheim qui produisait 2,2% d’électricité décarbonée oblige théoriquement à remplacer cette source de production par 2500 éoliennes de 2 mégawatts pour un investissement de 7 milliards d’euros. Les 7 centrales éoliennes prévues au large des côtes françaises auraient une puissance installée totale de 3500 mégawatts avec 450 éoliennes occupant 500 kilomètres carré ce qui correspond à la puissance de la seule centrale nucléaire de Bugey qui n’occupe que 1 kilomètre carré et produit 50% de plus d’électricité.
La politique d’installation d’éoliennes en France est un gâchis humain, écologique et financier monumentale !
En la matière il n’y a pas de en même temps. Vouloir coupler les éoliennes avec le nucléaire constitue une hérésie politique grossière. Vouloir satisfaire simultanément les « amishs » décroissants et les écologistes attachés aux paysages portés par Stéphane Bern n’a aucun sens. Eoliennes ou nucléaire il faut choisir ! Ce n’est pas l’un avec l’autre : c’est l’un ou l’autre.
Il n’est pas possible de cautionner une politique d’installation d’éoliennes dont la construction et les raccordements génèrent une dépense publique de 250 milliards d’euros pour produire une électricité qui ne sert à rien et surtout en aucun cas à la décarbonation objectif voulu derrière leurs installations.
Aujourd’hui la France a besoin de cet argent pour inventer, innover, développer un nouveau nucléaire seul garant de notre indépendance énergétique mais aussi pour répondre aux enjeux exposés par le GIEC qui dans son rapport de 2018 a recommandé une multiplication de deux à six de la capacité nucléaire dans le monde afin de répondre aux enjeux climatiques.
A l’heure de l’explosion du cours de l’électricité et du gaz, la concentration des efforts de la France dans le sens du développement du nucléaire est la seule solution qui permettra par ailleurs de développer les emplois de la 3ème filière industrielle française qui pèse déjà 400 000 emplois non délocalisables et qui sera amenée à se développer fortement si un grand projet nucléaire suite du plan Messmer est déployé dans notre pays.