Les entreprises françaises ont grand besoin d’optimisme

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Par Laurent Meriaux Modifié le 29 novembre 2022 à 10h11

D’un côté, 10,5 % de taux de chômage et recul de 0,1 % du pouvoir d’achat au troisième trimestre 2013. De l’autre, 70 % de pessimistes en France. Ces chiffres sont corrélés, de quelle manière ? Comment influer sur l’un pour booster les deux autres ? Le moral des actifs et leur état d’esprit influencent bien plus qu’on le croit l’économie d’un pays. Explications.

L’économie va mal, le chômage persiste et le pouvoir d’achat poursuit invariablement sa lente détérioration. Bien logiquement, les Français se laissent affecter par la profonde mélancholie économique ambiante. Le dernier sondage de l’Ifop en atteste : seuls 30 % des personnes interrogées se disent aujourd’hui « optimistes » pour l’avenir. Il s’agit d’une véritable chute du moral des Français puisqu’ils étaient 49 % à être confiants en janvier 2013.

Conséquence ? La motivation des actifs elle aussi se détériore et influe de manière dramatique sur la performance individuelle, donc sur l’agrégat économique collectif. Les Français apportent dans les locaux déprimés de leur entreprise un pessimisme impropre au dynamisme, à la performance, et à la prise d’initiative pourtant absolument nécessaires au maintien de la compétitivité nationale. Car le pessimisme et la défiance sont les meilleurs instigateurs d’un climat collectif d’impuissance et de découragement. Ils renforcent les effets de la crise, influençant indirectement les facteurs de croissance. Le cercle vicieux est enclenché et peut se révéler fatal à la longue, mais il n’a rien d’irréversible.

En effet, l’optimisme, cette qualité qui permet de percevoir le monde de manière positive, n’est pas à négliger dans le contexte entrepreneurial et économique. Elle représente une formidable ressource, car elle est synonyme de persévérance, d’esprit d’innovation et de créativité. Elle permet de composer avec les blessures psychologiques parfois générées par l’environnement professionnel, les échecs et le climat de stress. Elle favorise une énergie d’action collective propice à l’élévation du niveau d’engagement.

Il suffit en effet de faire de la cause l’effet, et de l’effet la cause. Il faut empêcher les nouvelles inquiétudes qui surviennent naturellement avec la crise d’influencer radicalement la motivation des actifs. Il est nécessaire de réinsuffler l’espoir et avec lui cette force créative capable d’élaborer de nouvelles solutions qui seules permettront de s’adapter à une activité économique dégradée. La France a tout à gagner à se faire l’instigatrice d’une nouvelle vague de confiance et d’enthousiasme. Et la population est tout à fait prête à l’accueillir, en dépit des apparences.

Certaines personnalités ont justement fait de ce combat « contre la sinistrose » un cheval de bataille auquel ils souhaitent donner une envergure nationale. Comme le rappelait Philippe Gabilliet, docteur en Sciences de gestion et spécialiste de la motivation et des stratégies mentales de la réussite, dans son ouvrage Eloge de l’optimisme, « il est tout à fait possible de développer une authentique attitude positive au travail ». Certes. Mais encore faut-il, au départ, un inverseur de tendance, ce petit doigt magique qui soulèverait un rideau que les Français n’ont apparemment pas la force de soulever eux-mêmes.

Thierry Saussez fait partie de ces personnalités qui ont décidé de s’engager en première ligne pour donner à tous des raisons pragmatiques d’être plus optimistes. Fort de son expérience passée aux plus hauts niveaux de l’État et de sa connaissance de l’entreprise, il est l’auteur d’un ouvrage sur le sujet, qui porte bien son nom « Manifeste pour l’optimisme (2011) ». Au-delà de cet ouvrage, il a voulu joindre le geste à la parole en proposant à de nombreux acteurs économiques, sociaux et institutionnels, d’organiser ensemble le « Printemps de l’optimisme » qui se déroulera le 16 et 17 mai 2014.

Cette initiative a vocation à rappeler que « La France reste l’une des premières puissances mondiales sur les plans agricole, maritime, aéronautique, spatial et militaire » comme l’énonce clairement le Manifeste », et à faire valoir toutes les véritables raisons qui font de notre pays une grande puissance mondiale. Lors de l’événement de mai 2014, les valeurs du Manifeste pour l’optimisme seront mises à l’honneur, et 3 grands débats porteront sur des enjeux d’intérêt général (le rôle de l’optimisme dans la psychologie individuelle, le monde de l’entreprise ou encore dans les médias).

Les locaux du Conseil Economique, Social et Environnemental accueilleront ces échanges et ces rencontres dans des espaces aux noms aussi positifs que le thème du forum. Les participants pourront obtenir des informations sur « chaque raison d’être optimiste » et se rendre au « Jardin des citations », à la « Table de l’optimisme », ou encore au « Mur de la gratitude », etc.

Gageons que Le Manifeste pour l’optimisme qui sera à l’honneur lors de l’événement du Printemps sera justement ce petit coup de pouce qui initiera le cercle vertueux dont la France a besoin pour se remettre sur les rails. C’est en convertissant le pessimisme ambiant en énergie positive que le pays retrouvera le dynamisme économique dont il a besoin.

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Laurent Meriaux est cadre dans le business development. Depuis maintenant plus de dix ans, il accompagne les sociétés de haute technologie dans leur développement à l'international.

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